Contexte
Christian Estrosi, président de la Métropole Nice Côte d'Azur et maire de Nice, a pris un arrêté visant à limiter les escales de paquebots de croisière dans le port de Nice ainsi que dans la baie de Villefranche. Cette décision, motivée par des préoccupations en matière de protection de l'environnement et de gestion du tourisme, a été prise début juillet 2025.
Mesures de l'arrêté
L'arrêté interdisait les escales de paquebots transportant plus de 450 passagers à Nice et limitait le nombre de navires transportant plus de 2 500 passagers à Villefranche-sur-Mer à 65 par an, avec un maximum d'un bateau par jour.
Motifs et répercussions
Christian Estrosi a justifié cette décision par des enjeux liés à l'urgence climatique, la préservation de la biodiversité marine, et la volonté de promouvoir un tourisme durable. Cependant, le préfet des Alpes-Maritimes a contesté cet arrêté en affirmant qu'il comportait plusieurs illégalités susceptibles de compromettre l'exercice des libertés publiques et individuelles.
Intervention judiciaire
Le tribunal administratif de Nice a été saisi par le préfet des Alpes-Maritimes et a suspendu l'arrêté le 13 juillet 2025. Le tribunal a statué que la Métropole de Nice n'avait pas la compétence pour édicter de telles mesures, lesquelles relèvent de l'autorité préfectorale maritime. La gestion des mouvements des navires, y compris les mouillages et les débarquements, est partagée entre la préfecture, la préfecture maritime et la métropole.
Suite des événements
En réponse à cette suspension, des discussions ont été prévues pour septembre, afin de réaliser une concertation avec les acteurs économiques, maritimes et politiques concernés. L'objectif est de parvenir à un consensus sur les conditions d'accueil des navires de croisière dans la région.
Christian Estrosi a réagi à la suspension en exprimant son intention de protéger la santé publique et l'environnement. Il a annoncé que si aucune mesure n'est rapidement mise en place par l'État, la Métropole Nice Côte d'Azur envisagerait de poursuivre l'État pour carence fautive.
Perspectives
L'affaire illustre les défis liés à la gestion des activités de croisière en région méditerranéenne, avec un focus sur la conciliation entre développement touristique et impératifs écologiques. La suspension de l'arrêté incite à repenser les modalités de gouvernance et de coopération entre les différentes autorités.