Introduction
Le 2 juillet 2025, l'Iran a officiellement suspendu sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), une décision qui s'inscrit dans un contexte de tensions accrues après une période de conflit avec Israël qui a duré 12 jours.
Contexte du Conflit
La suspension de la coopération avec l'AIEA survient après un cessez-le-feu initié par un accord avec Israël, suite à une série de frappes israéliennes sur les installations nucléaires et militaires iraniennes commencées le 13 juin 2025. Selon les rapports, ces bombardements ont causé la mort d'au moins 935 personnes en Iran, tandis que les tirs de riposte iraniens ont tué 28 personnes en Israël. Les États-Unis ont également lancé des frappes sur les sites iraniens à partir du 21 juin.
Décision Législative et Réactions
En réponse, le Parlement iranien a voté, le 25 juin, une loi suspendant la coopération avec l'AIEA. Ce texte a été ratifié par le Conseil des Gardiens et promulgué par le président iranien, Massoud Pezeshkian, le 2 juillet 2025. Ce retrait de coopération est vu comme une tentative de l'Iran de réaffirmer ses droits à l'enrichissement de l'uranium sous le Traité de non-prolifération (TNP), suite aux accusations de l'AIEA selon lesquelles l'Iran ne respecterait pas ses obligations nucléaires.
Réactions Internationales
La décision de l'Iran a provoqué des réactions internationales vives. Israël a exprimé une forte opposition et a exhorté la communauté internationale à rétablir les sanctions contre l'Iran, notamment l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. L'ONU a qualifié cette décision d'"inquiétante", les États-Unis la jugeant "inacceptable".
Implications et Perspectives
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a souligné que la coopération avec l'AIEA est une "obligation juridique", tant que l'Iran demeure signataire du TNP. Toutefois, l'Iran a restreint l'accès des inspecteurs de l'AIEA à ses installations depuis le 10 juin, rendant la vérification du stock d'uranium enrichi difficile.
Des tensions subsistent concernant la capacité technique de l'Iran à reprendre l'enrichissement à des niveaux préoccupants, et les perspectives de reprise des négociations restent floues malgré l'appel à la diplomatie de certaines nations européennes.
Conclusion
La situation entre l'Iran et la communauté internationale demeure instable, avec une rhétorique agressive de part et d'autre et des implications potentielles pour la stabilité régionale et mondiale dans le domaine nucléaire. La nécessité d'un dialogue renouvelé apparaît cruciale pour désamorcer les tensions et réengager une surveillance internationale efficace.