Contexte
Cédric Jubillar est jugé devant la cour d'assises du Tarn pour le meurtre présumé de sa compagne, Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac‑les‑Mines (Tarn). Le dossier repose sur des éléments d'enquête, des témoignages et des analyses scientifiques ; le corps de la victime n'a pas été retrouvé à ce jour.
Rappel des faits rapportés
Selon sa mère, Nadine Jubillar, son fils lui aurait demandé, le matin du 16 décembre 2020, de se rendre au domicile du couple pour s'occuper des enfants. Elle a déclaré aux enquêteurs qu'au début de décembre 2020 elle avait entendu Cédric tenir des propos menaçants à l'encontre de Delphine : « J'en ai marre, je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne la retrouvera. » Sur le moment, elle dit avoir interprété ces paroles comme une manifestation de colère.
Déclaration à la barre
Le 8 octobre 2025, devant la cour d'assises, Nadine Jubillar a exprimé des regrets de ne pas avoir accordé davantage d'importance à cette phrase et a déclaré nourrir un doute quant à l'éventuelle implication de son fils dans la disparition. Elle a précisé s'être sentie coupable par rapport à ce qu'elle considère être un manque d'attention à l'époque.
La témoin a affirmé avoir interrogé Cédric sur les faits ; il a nié toute implication et aurait répété lors d'une confrontation : « j'ai rien fait, c'est pas moi ». Elle a confirmé que, selon elle, il niait fermement être l'auteur des faits.
Rôle dans les recherches et procédure antérieure
Nadine Jubillar a reconnu avoir participé, à la demande de son fils, à une tentative de géolocalisation du téléphone de Delphine afin de vérifier la possibilité d'une relation extraconjugale. Elle a assuré ne pas en être l'instigatrice mais avoir répondu à la demande de Cédric.
En juin 2021, elle et son mari ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête puis relâchés sans mise en examen. Par la suite, elle s'est constituée partie civile, en précisant le faire « en tant que mamie » des enfants du couple.
Éléments relatifs à la personnalité et aux tensions familiales
À la barre, la mère a évoqué des éléments du passé familial : elle a indiqué avoir eu Cédric à 16 ans, qu'il avait connu des placements durant son enfance et que des tensions familiales avaient existé. Elle a décrit un changement de comportement de son fils dans les années précédant la séparation, évoquant de l'impulsivité et une consommation régulière de cannabis, qu'elle a reliés aux tensions conjugales et au projet de divorce.
Position procédurale et suite du procès
Nadine Jubillar s'est portée partie civile pour rechercher la vérité et défendre les intérêts des enfants. Cédric Jubillar nie être l'auteur des faits. Le procès se poursuit ; la décision de la cour sera rendue à l'issue des délibérations prévues par la juridiction.