Contexte

Le procès de Frédéric Péchier se tient devant la cour d'assises du Doubs, à Besançon. Il est mis en examen pour trente empoisonnements, dont douze mortels, supposément commis entre 2008 et 2017. Les débats ont débuté le 8 septembre 2025. Le verdict est attendu d'ici le 19 décembre.

Chronologie et éléments de procédure évoqués

Au cours des audiences, plusieurs témoins ont rappelé la date de l'arrestation en 2017 et ses conséquences judiciaires et personnelles : mise en cause, perte d'emploi, séparation conjugale et retour chez les parents. Un épisode d'automutilation ou une tentative de suicide en 2021 a également été mentionné lors des débats, sans que ces éléments ne préjugent de la responsabilité pénale.

Déclarations des membres de la famille

Plusieurs membres de la famille ont été entendus à la barre. La mère et le père ont déclaré croire en l'innocence de leur fils et ont contesté le portrait dressé par l'accusation. L'ex-épouse, entendue comme témoin, a décrit la vie de couple et le suivi psychologique avant la mise en cause. Elle a affirmé ne pas avoir été sous emprise et a assuré qu'elle n'aurait pas autorisé de contact entre l'accusé et leurs enfants si elle avait eu des motifs de douter de sa culpabilité.

Des enfants de l'accusé ont témoigné de l'impact de l'affaire sur leur quotidien : difficultés à se déplacer à pied, survols de drone autour du domicile et diffusion de photographies dans la presse alors qu'ils étaient mineurs. Une fille a indiqué ne pas avoir vu son père depuis le début du procès et a évoqué une rupture du quotidien familial liée à l'arrestation.

Le frère cadet a relaté une confrontation familiale récente au cours de laquelle l'accusé a exprimé des émotions et évoqué son parcours personnel, tout en maintenant sa déclaration d'innocence.

Points soulevés par les enquêteurs et la défense

Des enquêteurs ont exposé des éléments psychologiques et relationnels qu'ils estiment éclairer la personnalité de l'accusé, évoquant notamment des rapports de force familiaux. La défense a contesté l'existence de preuves directes et a mis en avant des désaccords entre experts, soulignant l'absence d'éléments probants incontestés.

Conséquences pour la cellule familiale

Les proches ont décrit des conséquences matérielles et sociales : retrait d'activité professionnelle, divorce, réorganisation familiale et retentissement médiatique. Ils ont exprimé un besoin de vérité sur les faits reprochés et les répercussions sur leur vie quotidienne.

Situation judiciaire actuelle

Frédéric Péchier comparaît libre. Il conteste les faits et risque la réclusion criminelle à perpétuité en cas de condamnation. Les débats se poursuivent, notamment autour d'une étude de personnalité présentée au cours de la procédure.