Contexte et origines du conflit
Depuis des décennies, les relations entre l'Iran et les États-Unis ont été marquées par des tensions, atteignant régulièrement des niveaux critiques. Ces tensions sont notamment exacerbées par le programme nucléaire iranien que Téhéran maintient comme étant destiné à des fins civiles, contrairement aux craintes américaines sur la possibilité de développement d'armes nucléaires.
En 2015, un accord multilatéral, connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), a été conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne. Cet accord avait pour objectif de limiter le programme nucléaire iranien en échange d'une réduction des sanctions économiques contre Téhéran.
Retrait américain et nouvelles tensions
En 2018, l'administration de Donald Trump s'est retirée unilatéralement de cet accord, arguant que l'Iran ne respectait pas ses engagements. En conséquence, les États-Unis ont réimposé des sanctions économiquement paralysantes contre l'Iran, ce qui a conduit Téhéran à reprendre et intensifier certaines de ses activités nucléaires, notamment l'enrichissement d'uranium au-delà des limites fixées par le JCPOA.
Les dernières menaces de l'Iran
En juin 2025, le ministre de la Défense iranien, Aziz Nasirzadeh, a ouvertement menacé de cibler les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit, affirmant que "les bases américaines sont à notre portée" et ajoutant que "les États-Unis devront quitter la région". Cette déclaration a été faite dans le contexte de nouvelles négociations entre les deux pays, avec la médiation du sultanat d'Oman.
Les négociations en cours
Depuis avril 2025, l'Iran et les États-Unis ont tenu plusieurs cycles de pourparlers indirects pour tenter de relancer un accord sur le nucléaire. Les discussions se heurtent cependant à plusieurs obstacles, notamment sur l'enrichissement de l'uranium. Les États-Unis exigent que l'Iran réduise complètement ses activités d'enrichissement, tandis que Téhéran considère ceci comme non négociable, arguant de son respect du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Perspective internationale et résolution à l'AIEA
Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran est actuellement le seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium à un niveau de 60 %, bien plus élevé que la limite de 3,67 % fixée par l'accord de 2015. Cette situation accroît la pression internationale pour trouver une résolution. Si les pourparlers échouent, des pays pourraient activer des mécanismes visant à rétablir des sanctions onusiennes contre l'Iran. De plus, Trump a exprimé des doutes quant à la conclusion réussie de ces pourparlers, soulignant un manque apparent d'enthousiasme côté iranien et affirmant que l'Iran tergiversait. Trump a également répété ses menaces d'une réponse militaire en cas d'échec diplomatique. Pour sa part, Téhéran a averti qu’une telle décision pourrait le pousser à réduire sa coopération avec l'AIEA.