Résumé
Le gouvernement israélien a critiqué publiquement l'intention de la France de reconnaître l'État de Palestine, suite aux déclarations du président français annonçant une initiative internationale en faveur de la « solution à deux États ». Israël a estimé que ces démarches pouvaient déstabiliser la région et a mis en garde contre des réponses éventuelles, notamment des discussions internes portant sur l'annexion de territoires en Cisjordanie.
Contexte
Le président français a annoncé que la France entendait formaliser la reconnaissance de l'État de Palestine lors d'une conférence co-présidée avec le prince héritier d'Arabie saoudite au siège de l'Organisation des Nations unies à New York, prévue le 22 septembre. La démarche vise à rassembler des partenaires internationaux autour de la solution à deux États et à obtenir un large soutien diplomatique.
Cette initiative intervient dans le contexte du conflit entre Israël et le Hamas déclenché par l'attaque du 7 octobre 2023. Des responsables israéliens ont évoqué cet élément pour critiquer la pertinence et le calendrier de la reconnaissance. Parallèlement, plusieurs médias ont rapporté que le gouvernement israélien avait discuté en interne de l'opportunité d'annexer des parties de la Cisjordanie en réaction à certaines initiatives internationales.
Déclarations publiques
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a publié sur le réseau X des messages critiquant l'intervention de la France, estimant que la démarche était « extérieure » et « déconnectée de la réalité sur le terrain » après le 7 octobre 2023. Il a déclaré que ces actions pouvaient « saper la stabilité » et qu'elles étaient « dangereuses » pour la paix et la sécurité. Ces propos ont été publiés dans la soirée des 2 et 3 septembre 2025, selon plusieurs dépêches.
De son côté, le président français a réaffirmé publiquement que « aucune offensive, tentative d'annexion ou déplacement de populations n'enrayera la dynamique » créée par son initiative et ses partenaires. Il a indiqué son intention de coprésider la conférence au siège de l'ONU et de finaliser la démarche avec d'autres pays.
Échanges antérieurs
Le sujet avait déjà donné lieu à un échange épistolaire en août entre le chef du gouvernement israélien et le président français. Le premier ministre israélien avait, selon des éléments rendus publics, accusé la France de contribuer à une montée de l'antisémitisme en appelant à la reconnaissance internationale de l'État palestinien. Le président français avait répondu par une lettre défendant la reconnaissance comme moyen de sécurité pour Israël et dénonçant ce qu'il considérait comme une instrumentalisation de l'antisémitisme.
Positions et arguments rapportés
Israël a avancé l'argument selon lequel reconnaître un État palestinien pourrait être perçu comme une « récompense » envers le Hamas, en lien avec les attaques du 7 octobre 2023. La France a présenté la reconnaissance comme un outil destiné à relancer la perspective d'une solution à deux États et à répondre aux aspirations des populations israélienne et palestinienne par une démarche multilatérale.
Données rapportées sur les pertes humaines
Les reportages et déclarations publics ont rappelé les bilans liés à l'attaque du 7 octobre 2023 et aux opérations militaires qui ont suivi. Les chiffres cités varient selon les sources — autorités israéliennes, ONG et ministère de la Santé de Gaza — et sont ici rapportés comme éléments mentionnés dans la couverture médiatique.
Observations finales
Les réactions publiques soulignent un désaccord marqué entre la France et Israël sur l'opportunité et les conséquences d'une reconnaissance unilatérale de l'État palestinien. La France présente cette démarche comme une composante d'une initiative multilatérale visant la solution à deux États; Israël rejette l'approche et évoque des options politiques internes en réponse. La situation diplomatique reste susceptible d'évolutions en fonction des décisions des parties et des réactions internationales.