Contexte et objectifs
Des délégués de 184 pays se réunissent à Genève, sous l’égide des Nations unies, pour élaborer un premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin. Après environ deux ans et demi de discussions, une échéance a été fixée au jeudi 14 août pour parvenir à un texte.
État d’avancement des travaux
Au terme de la première semaine, aucun texte consolidé n’a émergé. Des groupes de travail ont toutefois progressé sur plusieurs volets techniques : conception et production des plastiques à partir d’hydrocarbures, gestion des déchets, financement des systèmes de collecte et de traitement dans les pays en développement, ainsi que recensement des molécules et additifs chimiques à risque pour l’environnement et la santé.
Lignes de fracture
Un groupe de pays producteurs d’hydrocarbures — souvent qualifiés de « pays qui pensent la même chose » (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran, Malaisie) — freine les discussions, avec des positions proches de celles des États‑Unis et de l’Inde. En face, un groupe dit « ambitieux » (Union européenne, nombreux pays d’Amérique latine et d’Afrique, Australie, Royaume‑Uni, Suisse, Canada, plusieurs États insulaires) défend des mesures mondiales, dont une clause de réduction de la production de plastiques, alors que des projections évoquent un possible triplement de la production d’ici 2060.
Suivi par la société civile et la communauté scientifique
Une coalition de scientifiques et plusieurs ONG suivent de près les débats. Le WWF, par la voix d’Eirik Lindebjerg, estime qu’un vote pourrait s’avérer nécessaire pour respecter le calendrier et éviter un accord dépourvu de règles globales contraignantes ou d’interdictions ciblées. Selon ces organisations, la seule recherche du consensus pourrait ne pas suffire à surmonter les blocages.
Appels politiques à l’accélération
La responsable politique suédoise Jessika Roswall a appelé à accélérer les pourparlers et à privilégier une approche constructive orientée vers des résultats. Elle a souligné le grand nombre de passages encore entre crochets dans le projet, signe d’un désaccord persistant sur de nombreux points.
Calendrier à court terme
Environ 70 ministres et une trentaine de hauts responsables administratifs, représentant les autorités de l’environnement d’une centaine de pays, sont attendus à partir du mardi 12 août à Genève pour appuyer la phase finale des discussions en vue de l’échéance du 14 août.