Contexte
Le président de la République a été interviewé lors d'une émission diffusée sur RTL. L'entretien a porté sur la transformation du service national universel, la situation en Ukraine, la posture de la Russie et le projet de budget.
Annonces sur le service national
Le chef de l'État a annoncé qu'il préciserait ultérieurement la transformation du service national universel vers une nouvelle forme et qu'il se rendrait sur un site de l'armée de terre pour détailler ce cadre. Il a exclu que l'objet de cette transformation soit d'envoyer les jeunes Français en Ukraine.
Les éléments de mise en œuvre évoqués prévoient un démarrage limité : 2 000 à 3 000 personnes la première année, avec une montée en puissance jusqu'à un objectif d'environ 50 000 par an. La durée envisagée serait d'environ dix mois, avec une rémunération de plusieurs centaines d'euros. Le dispositif vise à renforcer le pacte armée‑Nation et à proposer des modalités d'engagement adaptées à la jeunesse, en incluant la réserve nationale.
Position sur la guerre en Ukraine et la Russie
Le président a déclaré que la principale menace identifiée était la Russie, qualifiant sa conduite de confrontation stratégique hybride envers les Européens, citant des attaques contre des structures civiles, des cyberattaques et d'autres actions de déstabilisation. Il a déclaré que la France souhaitait la paix, mais refusait une paix qui serait une capitulation de l'Ukraine.
Il a estimé que le plan américain de paix « va dans le bon sens », tout en précisant que certains éléments de ce plan devaient être discutés et ajustés. Il a souligné que la première garantie de sécurité résidait dans une armée ukrainienne robuste et qu'une « force de réassurance » internationale pourrait être déployée après la signature d'un accord de paix depuis des pays voisins, en précisant que la France n'envisageait pas d'être positionnée sur la zone de front.
Sur la question des actifs russes gelés, il a indiqué que c'était aux Européens de décider de leur utilisation.
Appel à ne pas se montrer faible et conséquences
Le président a appelé à ne pas paraître faible face à la Russie, estimant qu'un désengagement de l'Ukraine enverrait un signal susceptible d'encourager une posture d'expansion. Il a insisté sur la nécessité de protéger la France et ses intérêts en consolidant la capacité de défense.
Budget et responsabilité parlementaire
Concernant le budget, il a déclaré avoir « bon espoir » que les forces parlementaires trouvent des compromis pour permettre l'adoption des textes rejetés en première lecture à l'Assemblée nationale. Il a rappelé que c'était la responsabilité des acteurs parlementaires de bâtir des majorités ou des compromis et a refusé de spéculer sur une éventuelle dissolution, se concentrant sur l'action et la recherche de compromis.
Points complémentaires
Le président a répondu à l'interprétation de propos tenus par le chef d'état‑major des armées, estimant qu'ils avaient été sortis de leur contexte et précisant qu'ils avaient été clarifiés. Il a rappelé que le service militaire professionnel implique des sacrifices individuels mais a écarté l'idée d'une mobilisation générale de l'ensemble de la population.








