Réunion du G7 au Canada
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7, à savoir l'Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l'Italie, le Japon et les États-Unis, se sont réunis à Charlevoix, au Québec, du mercredi 13 mars au vendredi 15 mars 2025. Cet événement marque leur premier rassemblement depuis le retour au pouvoir du président américain Donald Trump en janvier 2025.
Objectif principal de la réunion
L'un des principaux sujets à l'ordre du jour était la discussion autour d'un possible cessez-le-feu en Ukraine. L'Ukraine a accepté une proposition américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, après des discussions prolongées à Jeddah. La Russie a indiqué qu'elle attendait d'être officiellement informée de cette proposition par les États-Unis. En parallèle, les deux pays cherchent à relancer leurs relations diplomatiques. Jusque-là restés en marge des négociations, les pays européens ont exprimé leur soutien aux avancées tout en prônant la mise en place de garanties de sécurité pour dissuader la Russie de mener des actions agressives à l'avenir.
Prises de position
Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, a souligné l'importance pour le G7 de concentrer ses efforts sur la situation ukrainienne, qu'il considère comme le principal objectif de la réunion. Avant son arrivée au Canada, Rubio a exprimé l'espoir que les pays industrialisés reconnaissent les efforts des États-Unis pour la paix, après des discussions en Arabie Saoudite.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a insisté sur l'importance d'inscrire le cessez-le-feu dans un processus de paix global, qui préserverait la souveraineté de l'Ukraine. Le ministre italien Antonio Tajani a, pour sa part, souligné la nécessité de maintenir l'unité transatlantique pour garantir une paix durable en Europe.
Tensions commerciales
S'ajoutent à ces discussions déjà complexes des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis. Marco Rubio, représentant du gouvernement américain, a assuré que bien que les États-Unis et le Canada aient des points de désaccord, notamment concernant les récentes impositions de droits de douane sur le Canada par l'administration américaine, la rencontre ne viserait pas à « prendre le contrôle du Canada. » Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères, a déclaré que la souveraineté du Canada n'est « pas négociable », et s'est montrée ferme face aux menaces américaines.
Le futur Premier ministre canadien, Mark Carney, a également exprimé son inquiétude, déclarant que les États-Unis pourraient représenter un « péril existentiel » pour le Canada si de telles menaces continuent.
Contexte politique
Les discussions au G7 à Charlevoix se tiennent peu après le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier 2025. C'est la première rencontre des chefs de la diplomatie depuis cet événement, ce qui place les relations américano-canadiennes sous le feu des projecteurs. Malgré ce climat tendu, l'accent est mis sur la recherche d'une solution sur la question ukrainienne, avec un intérêt particulier à la réponse de la Russie quant au cessez-le-feu proposé. Les pays européens, restés en grande partie à l'écart des négociations, ont affiché leur soutien tout en insistant sur l'importance d'obtenir des garanties de sécurité solides pour éviter une nouvelle escalade des tensions en Ukraine.