Introduction
L'été météorologique (juin-juillet-août) a été classé par Météo-France comme le troisième plus chaud mesuré en France depuis le début des relevés en 1900. Les autorités et responsables de Météo-France ont présenté un bilan de ce trimestre, mettant en évidence plusieurs indicateurs climatiques et impacts sur le territoire.
Données principales
- Température moyenne nationale : 22,2 °C, avec une anomalie de +1,9 °C par rapport aux normales saisonnières établies par Météo-France.
- Classement : troisième été le plus chaud, derrière les étés de 2003 (anomalie +2,7 °C) et 2022 (anomalie +2,3 °C selon les données citées).
- Jours en condition de vague de chaleur : 27 jours, répartis en deux épisodes caniculaires (juin et août). Ce total place cet été au deuxième rang pour le nombre de jours de vague de chaleur, après l'été 2022.
- Mois de juin : anomalie particulièrement élevée, d’environ +3,3 °C par rapport à la normale.
- Seuils extrêmes : le seuil des 35 °C a été dépassé sur plus de 80 % du territoire durant la saison, et le seuil des 40 °C a été relevé 33 fois sur plus de 20 % de la surface nationale.
Répartition géographique
Certaines régions ont affiché des anomalies de température supérieures à la moyenne nationale, notamment la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie (+2,1 °C rapporté), ainsi que les Pays de la Loire et la région Auvergne-Rhône-Alpes (+2,0 °C rapporté).
Précipitations et sécheresse
- Pluviométrie : déficit moyen d'environ 15 % par rapport aux normales saisonnières. Sur la moitié sud du pays, le déficit a atteint des valeurs proches de 50 % dans certaines zones.
- Humidité des sols : sols plus secs que la normale sur l'ensemble de l'été, malgré des épisodes pluvieux localisés.
Incendies et impacts
- Surface brûlée : environ 36 000 hectares au total sur la saison, selon les bilans évoqués par Météo-France. Ce total est inférieur à celui de l'été 2022 (environ 65 000 hectares) mais supérieur à la moyenne des vingt dernières années (environ 13 000 hectares).
- Incendie notable : un important incendie dans le département de l'Aude a parcouru une surface significative début août, entraînant la destruction d'habitations et au moins un décès selon les comptes rendus publics.
- Autres conséquences : tensions sur les ressources en eau, réduction des niveaux de nappes phréatiques dans certaines régions et perturbations locales (par exemple, retards ou aménagements des rentrées scolaires dans des zones exposées aux risques météorologiques et aux incendies).
Réactions officielles
- Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a qualifié cet été d'« avant-goût de l'après », et a souligné la nécessité d'accorder une attention prioritaire aux enjeux climatiques. Elle a également mentionné une baisse de la priorité accordée au climat par une partie de la population, citant des chiffres de perception publique présentés au moment du bilan.
- Virginie Schwarz, présidente-directrice générale de Météo-France, a rappelé qu'il s'agissait du quatrième été consécutif classé « très chaud » et a souligné l'ampleur des anomalies observées au niveau mensuel et régional.
Contexte et attribution
Météo-France et les responsables gouvernementaux ont rapproché ces constats des tendances observées dans le cadre du changement climatique. Les bilans citent l'augmentation des vagues de chaleur et leur intensité comme cohérentes avec l'évolution prévue par les modèles climatiques, cette évolution étant liée aux émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique, notamment celles liées à l'utilisation des énergies fossiles.
Conclusion
Le bilan météorologique de l'été montre une conjonction d'anomalies de température, d'un déficit pluviométrique et d'un niveau d'incendies supérieur à la moyenne récente. Les autorités météorologiques et gouvernementales ont utilisé ces éléments pour étayer des recommandations et rappeler des éléments de contexte climatique à moyen et long terme.