Contexte de l'incident
Dans la nuit de dimanche à lundi, un individu est entré sans autorisation dans la mosquée Errahma à Villeurbanne, près de Lyon. Cet acte de vandalisme a consisté à mettre le feu à un exemplaire du Coran. Les faits ont eu lieu vers 3h45 du matin, juste avant la première prière de la journée.
Déroulement des faits
Selon le Conseil des mosquées du Rhône (CMR), l'individu, non masqué, a pénétré dans la salle de prière, a volé un Coran, l'a incendié, puis l'a jeté à l'extérieur avant de fuir la scène. Cet acte a été brièvement observé par un croyant, mais la police n'a été alertée qu'après visionnage des enregistrements de sécurité par les responsables de la mosquée, lesquels ont ensuite porté plainte.
Réactions et condamnations
La mosquée Errahma a vigoureusement dénoncé l'acte comme étant islamophobe, soulignant sa gravité exceptionnelle, en particulier dans un climat déjà chargé de violences antimusulmanes. Le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, ainsi que d'autres élus locaux ont fermement condamné cette "profanation inadmissible, qui constitue une grave atteinte aux valeurs républicaines et à la dignité des fidèles". La préfète de région, Fabienne Buccio, a offert son soutien à la communauté musulmane et a précisé que des contacts réguliers sont entretenus pour assurer la sécurité des membres de cette communauté.
Enquête en cours
Mardi soir, un suspect a été arrêté. Cet adulte, qualifié de "psychologiquement vulnérable", est actuellement en garde à vue, tandis qu'une enquête se poursuit pour "dégradation ou détérioration par moyen dangereux", potentiellement motivée par des considérations religieuses. Le CMR insiste sur la nécessité de poursuites rigoureuses et rapides pour que justice soit rendue.
Climat de tension
Ce regrettable épisode s'inscrit dans une tendance préoccupante, avec une hausse alarmante des actes antimusulmans. Selon un rapport du ministère de l’Intérieur, ces incidents ont augmenté de 72% comparativement aux mêmes mois de l'année précédente. Le Conseil des mosquées du Rhône appelle à une plus grande vigilance et à des réactions fermes face à cette montée de la violence et de l'intolérance. Le parquet national antiterroriste a été saisi pour investiguer les possibles connexions avec l'extrémisme.