Contexte
Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, s'est rendu aux États-Unis pour une visite officielle. Il est présenté comme dirigeant de facto du royaume, tandis que son père, le roi Salmane, reste le souverain en titre.
En 2018, le journaliste Jamal Khashoggi a été tué au consulat saoudien à Istanbul. Des éléments présentés par des services de renseignement américains ont pointé une responsabilité directe de Mohammed ben Salmane, et le corps du journaliste n'a pas été retrouvé.
Réception et cérémonial
La visite a donné lieu à une réception officielle à Washington comprenant une garde à cheval, des salves de canon et un survol d'avions de combat. Un dîner de gala a été organisé dans le cadre de la visite. Au cours de la rencontre, le président américain a présenté une galerie de portraits d'anciens présidents.
Rencontre au Bureau ovale (18 novembre 2025)
Le 18 novembre 2025, Mohammed ben Salmane a rencontré le président des États-Unis dans le Bureau ovale. Lors de cet entretien, le prince héritier a déclaré: «Nous croyons en l'avenir de (...) l'Amérique. Je crois, Monsieur le Président, qu'aujourd'hui et demain, nous pouvons annoncer que nous allons augmenter ces 600 milliards à près de 1.000 milliards de dollars pour l'investissement.»
Le président américain a qualifié Mohammed ben Salmane de «très bon ami» et a salué son travail en prononçant des mots de soutien. Interrogé sur d'éventuels conflits d'intérêts liés aux affaires de sa famille, le président a déclaré: «Je n'ai rien à voir avec les affaires de ma famille. J'ai quitté cela.» Il a également affirmé avoir pris des mesures dans une affaire concernant Jeffrey Epstein: «Je n'ai rien à voir avec Jeffrey Epstein. Je l'ai viré de mon club il y a de longues années parce que je pensais qu'il était un pervers malade.»
Enjeux et accords discutés
Les participants ont évoqué plusieurs sujets de coopération:
Investissements: le prince héritier a annoncé l'intention d'augmenter à près de 1 000 milliards de dollars le montant des investissements saoudiens aux États-Unis, contre 600 milliards mentionnés antérieurement.
Défense: les deux pays se sont déclarés convenus de renforcer un partenariat de défense. Le président américain a indiqué qu'il envisageait de satisfaire la demande saoudienne d'avions de combat F-35.
Nucléaire civil: les deux pays ont discuté de la conclusion possible d'un accord-cadre sur le nucléaire civil.
Normalisation régionale: les autorités ont abordé la question d'une adhésion saoudienne aux accords d'Abraham; le prince héritier a déclaré: «Nous souhaitons faire partie des accords d'Abraham. Mais nous voulons également nous assurer que la voie vers une solution à deux États est clairement tracée.»
Affaires en suspens et réactions
Sur l'affaire Jamal Khashoggi, le président américain a estimé que le prince héritier «n'était au courant de rien», tandis que Mohammed ben Salmane a déclaré: «C'est douloureux et c'est une énorme erreur et nous faisons de notre mieux pour que cela n'arrive pas à nouveau.» La veuve du journaliste a demandé que le prince héritier présente des excuses personnelles et fournisse une indemnisation.
La visite a suscité des réactions diverses, notamment en raison des questions relatives aux droits humains et aux liens économiques et familiaux entre certains proches du président américain et des acteurs saoudiens. Lors de l'accueil, des éléments cérémoniels et des déclarations publiques ont mis en avant la volonté des autorités des deux pays de renforcer leur coopération économique et sécuritaire.
Observations finales
Les déclarations publiques faites lors de la visite reflètent des engagements déclarés en matière d'investissements et de coopération, ainsi que des positions publiques sur des affaires en litige. Les annonces formulées lors de la rencontre comprennent des intentions et des déclarations gouvernementales dont la mise en œuvre dépendra d'accords ultérieurs et d'actions concrètes des parties concernées.








