Contexte Politique
Le président syrien par intérim, Ahmed al-Chareh, a pris ses fonctions à la suite de la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024. Sa première visite officielle en Europe se déroule à Paris, où il est invité par le président français Emmanuel Macron. Ce déplacement, marqué par une volonté d'engagement diplomatique, intervient dans un contexte de tensions persistantes en Syrie.
Objectifs de la Visite
Emmanuel Macron souhaite exprimer le soutien de la France à la reconstruction d'une nouvelle Syrie, libre, stable et respectueuse de toutes ses communautés. La France conditionne son soutien à la formation d'un gouvernement syrien inclusif et à la garantie de la sécurité dans le pays. Cette rencontre s’inscrit dans un cadre diplomatique historique, avec un accent particulier sur la stabilisation de la région, notamment le Liban, et la lutte contre le terrorisme.
Situation en Syrie
Depuis que la coalition islamiste, dirigée par Ahmad al-Chareh, a pris le pouvoir, elle s'efforce de se présenter comme un interlocuteur valable auprès de la communauté internationale. Cependant, cette nouvelle gouvernance est encore entachée par des violences récentes, notamment des massacres ayant causé la mort de 1700 personnes, principalement des alaouites, dans l’ouest du pays. Des combats avec la communauté druze et des violations des droits humains documentées par des ONG ont également eu lieu, soulevant des questions sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler l'ensemble de leurs forces.
Réaction Internationale
Israël a intensifié ses frappes en Syrie, ciblant des zones proches du palais présidentiel à Damas, justifiant ses actions comme un "message clair" au régime syrien suite aux tensions avec la minorité druze. L'ONU a appelé à l'arrêt immédiat de ces attaques.
Implications pour la Diplomatie Européenne
La France, ainsi que d'autres nations européennes, cherchent à explorer des voies diplomatiques pour sortir la Syrie de son isolement international. Ce rapprochement inclut la levée partielle de certaines sanctions économiques et la réouverture des canaux diplomatiques. L'Europe, en particulier la France et l'Allemagne, doit naviguer dans ce renouvellement des relations avec prudence, tenant compte des tensions internes en Syrie et des attentes internationales pour la stabilité et le respect des droits humains.
Conclusion
Cette visite marque un tournant dans les relations euro-syriennes post-guerre. Elle est un signe de la volonté de la France de jouer un rôle de leader dans la réintégration de la Syrie dans la communauté internationale, tout en maintenant la pression sur les réformes politiques et sociales nécessaires dans le pays.