YouTube a accepté de verser 22 millions de dollars à Donald Trump dans le cadre d'un accord visant à mettre fin à des poursuites liées à la suspension de son compte après les événements du 6 janvier 2021.
Contexte
Le 6 janvier 2021, des manifestants ont pris d'assaut le Capitole des États-Unis. Le 12 janvier 2021, YouTube a suspendu le compte de Donald Trump en invoquant des violations de ses règles liées à des appels à contester physiquement les résultats de l'élection présidentielle de 2020.
En juillet 2021, Donald Trump a engagé des poursuites contre plusieurs plateformes de médias sociaux, dont YouTube. Le compte de Trump sur YouTube a été rétabli en mars 2023.
Détails de l'accord
Selon un document judiciaire daté du 29 septembre 2025, l'accord prévoit le versement de 22 millions de dollars au bénéfice principal de Donald Trump. Le compromis inclut également une somme de 2,5 millions de dollars destinée à d'autres titulaires de comptes suspendus après les événements du 6 janvier, parmi lesquels figurent des personnalités évoquées dans la procédure.
La transaction doit encore être approuvée par une juge fédérale du district nord de la Californie, à Oakland. YouTube, filiale de Google appartenant au groupe Alphabet, n'a pas reconnu de faute et ne s'est pas engagée à prendre de mesures correctives dans le cadre de cet accord.
Destination des fonds
Les avocats de Donald Trump ont indiqué que la majeure partie des fonds serait versée à un trust désigné par le plaignant. Selon les documents, ce trust financerait, entre autres projets, la construction d'une salle de bal à la Maison-Blanche.
Réactions et enjeux juridiques
Donald Trump a qualifié l'accord de victoire dans une publication sur sa plateforme. L'organisation Media Matters a critiqué l'accord en le qualifiant de « capitulation ». Des juristes cités dans les comptes rendus estiment que les arguments juridiques en faveur d'une décision judiciaire en faveur de Donald Trump restaient incertains, la régulation des contenus relevant en grande partie des politiques internes des plateformes privées.
Autres accords comparables
D'autres règlements amiables ont été annoncés entre Donald Trump et des acteurs des technologies ou des médias, notamment Meta et X, visant à clore des litiges relatifs à des suspensions ou contenus diffusés sur ces plateformes.
Conséquences procédurales
L'accord évite la tenue d'un procès dont la date n'avait pas été fixée au moment de la notification judiciaire. La validation par la juge d'Oakland conditionnera la mise en œuvre financière et la répartition des sommes prévues par le compromis.