Introduction
Entre début et fin septembre, de nombreuses communes ont enregistré des annonces de candidatures, des investitures partisanes et des configurations de listes en vue des élections municipales. Les informations ci‑dessous sont organisées par ordre chronologique, avec un regroupement des faits marquants et des principaux axes politiques avancés localement, ainsi que les rappels de règles et jalons administratifs utiles au calendrier électoral.
Chronologie détaillée des événements
Le 8 septembre 2025: Montbéliard: le Rassemblement national annonce une liste, soutenue par l’Union des Droites pour la République (UDR), sans tête de liste dévoilée. À Ajaccio, un responsable du RN indique rechercher une ouverture vers des mouvements « corsistes », avec un accent sur la spécificité insulaire. À Lyon, le maire sortant Grégory Doucet réagit à l’alliance annoncée par Jean‑Michel Aulas avec la droite locale et Les Républicains. À Sougé‑le‑Ganelon, le maire Philippe Rallu confirme sa candidature, présente une liste de 13 personnes et des projets (parc solaire au Gué Ory, aménagement de la maison Anaïs). À Beuzeville, Anthony Boscher officialise « Beuzeville pour tous », liste quasi complète et présentée comme « 100 % apolitique ». À Rochefort‑du‑Gard, Rémy Bachevalier annonce sa candidature à la réélection et la création de l’association « Bien vivre à Rochefort‑du‑Gard ». Un décret fixe les scrutins aux 15 et 22 mars 2026 et rappelle les jalons: début de la période pré‑électorale le 1er septembre 2025, date limite d’inscription sur les listes le 6 février 2026, clôture du dépôt des candidatures au 26 février 2026 à 18 h, ouverture officielle de campagne le 2 mars 2026, avec les restrictions usuelles de propagande.
Le 14 septembre 2025: À Marseille, Martine Vassal annonce sa candidature, priorisant sécurité, économie, renforcement de la police municipale et vidéo‑protection; un arrêté anti‑mendicité est évoqué en cas d’élection. À Angoulême, Samuel Cazenave officialise « Angoulême en grand », liste sans étiquette autour du bien‑être, de la créativité et d’un « développement désirable ». À Missillac, le maire Jean‑Louis Mogan déclare ne pas se représenter (annonce initiale le 12 septembre), tandis que Jean‑François Vignard se lance avec une liste sans étiquette. À Miramont‑de‑Guyenne, Jean‑François Boulay (opposition, LR) conduit « Miramont Ensemble » avec des priorités de qualité de vie, sécurité, propreté, relance commerciale et action sociale.
Le 17 septembre 2025: À Dol‑de‑Bretagne, Charlotte Grégoire présente « Dol Ensemble », liste sans étiquette mêlant moitié d’élus en poste et moitié de nouveaux candidats, avec des axes de participation citoyenne, mobilités actives et végétalisation. À Saint‑Étienne, un sondage IFOP interne au collectif « Saint‑Étienne Ensemble 2026 » place Dino Cinieri en tête des profils pour conduire l’union de la droite et du centre; des sondages antérieurs créditaient une coalition de gauche conduite par Régis Juanico. À Villeneuve‑en‑Retz, l’ancien maire Alain Durrens se représente avec une méthode de concertation élargie. À Avignon, la commission d’investiture du RN désigne Anne‑Sophie Rigault tête de liste, axant la campagne sur circulation, propreté et sécurité. À Châtenois, Stéphane Sigrist, adjoint depuis 2014, annonce sa candidature. À Marseille, Martine Vassal lance officiellement sa campagne; une enquête judiciaire la visant est signalée, sans décision connue à ce stade.
Le 20 septembre 2025: À Crest, la maire Stéphanie Karcher (divers droite) officialise sa candidature comme tête de liste. À Pontarlier, Bertrand Guinchard présente une partie de sa liste et ses priorités, tandis qu’une seconde liste issue de la majorité et une autre candidature se positionnent pour succéder à Patrick Genre. À Aix‑en‑Provence, Jean‑Louis Geiger est désigné pour le RN et dévoile une liste en constitution (RN, UDR, RPR) avec ses premières positions. À Gignac‑la‑Nerthe, Jérôme Gouiran se représente, après 32,12 % en 2020 face à une victoire dès le premier tour de Christian Amiraty. À Vénissieux, Michèle Picard (PCF) brigue un quatrième mandat, soutenue lors d’une présentation publique.
Le 29 septembre 2025: À Cergy, Armand Payet (Horizons) annonce une liste de rassemblement droite‑centre‑centre gauche et non‑encartés, avec Alexandre Pueyo (LR) en troisième position, candidature dès le premier tour. À La Châtre, le député Nicolas Forissier (LR) se déclare candidat, indiquant le choix imposé par la loi sur le non‑cumul en cas d’élection. À Beaussais‑sur‑Mer, le maire sortant Eugène Caro, initialement non candidat, annonce finalement figurer sur une liste sans la conduire. À Villeurbanne, LFI désigne Mathieu Garabedian, rompant avec la majorité socialiste sortante. À Tournefeuille, Laurent Soulié (Renaissance) se lance avec des priorités d’urbanisme, sécurité, attractivité, transition et mobilités. À Mortagne‑au‑Perche, la maire Virginie Valtier vise un second mandat. À Trappes, Dalale Belhout (LFI) conduit « Trappes Populaire », avec un programme sur emploi, jeunesse, discriminations, logements et services publics. À Gaillon, Édouard Varin (24 ans) officialise « Gaillon mérite mieux » sur propreté, voirie, sécurité, santé, éducation et vie associative. Aux Pennes‑Mirabeau, Maximilien Fusone (RN) se déclare sans investiture nationale à ce stade. À Avignon, un sondage Ifop commandé par LR place le RN en tête d’un scénario hypothétique, devant une union du centre et de la droite et des listes de gauche. Sont rappelées les conditions générales d’éligibilité et de dépôt des candidatures aux municipales.
Le 30 septembre 2025: À Lézignan‑Corbières, Jean‑Paul Pujol confirme sa candidature, revendiquant un rassemblement de droite et recherchant une investiture RN. À Tonneins, une personnalité encartée RN doit figurer sur une liste d’union locale conduite par Dany Titonel et Dante Rinaudo. À Rochefort‑en‑Yvelines, Stéphanie Caillard conduit une liste sans étiquette axée sur concertation et gouvernance transparente. À Vitré, le collectif « Vitré 2026 » (gauche/écologie) travaille un programme avec participation citoyenne, référendum local pour projets structurants, centre de santé municipal et crèche à horaires élargis. À Crouy‑sur‑Ourcq, le maire sortant Didier Manson se représente avec 20 % d’équipe renouvelée et bilan d’actions (LED, rénovations, transition). À Saint‑Ouen‑du‑Tilleul, Jean Aubourg (maire depuis 2014) met en avant sécurité, santé et adaptation climatique. À Cugnaux, Frédéric Goudal (gauche/écologistes/LFI) propose densification raisonnée, accès au sport et gouvernance plus horizontale. À Beaune, Pierre Bolze annonce une candidature appuyée sur une concertation « laboratoire d’idées ». À Podensac, Denis Pernin (droite républicaine) se présente avec priorités de tranquillité, propreté, périscolaire, commerce, insertion, santé, rigueur budgétaire. À Cancale, l’opposition se réorganise autour d’Anne Gandais. À Avranches, le maire sortant David Nicolas présente une partie d’une liste en cours de constitution et des priorités d’équipements. À Valréas, Patrick Adrien vise un nouveau mandat avec actions santé et renforcement de la police municipale. À Paris (16e), une personnalité musicale est photographiée près d’une opération de tractage sans y participer. À Bordeaux, Mickaël Baubonne centre sa candidature sur un projet de métro. À Saint‑Jorioz, Benjamin Coutière présente « Osons Saint‑Jorioz 2026 », encore incomplète.
Évolutions et corrections entre articles
- Marseille: annonce de candidature le 14 septembre, puis lancement officiel de campagne le 17 septembre, avec mention d’une enquête judiciaire en cours signalée le même jour.
- Avignon: désignation de la tête de liste RN (Anne‑Sophie Rigault) le 17 septembre; le 29 septembre, un sondage distinct situe le RN en tête d’un scénario hypothétique.
- Beaussais‑sur‑Mer: après avoir indiqué ne pas se représenter, le maire sortant annonce le 29 septembre qu’il figurera finalement sur une liste, sans la conduire.
- Configurations d’alliance: clarification à Lyon le 8 septembre autour d’une alliance à droite; démarches de rassemblement droite‑centre à Cergy annoncées le 29 septembre; intégration d’un encarté RN sur une liste d’union locale à Tonneins le 30 septembre.
- Gauche locale: à Villeurbanne, LFI rompt le 29 septembre avec la majorité socialiste sortante; à Vitré, des démarches de dialogue sont engagées le 30 septembre pour éviter une dispersion des candidatures.
- Retraits et successions: Missillac voit le retrait du maire sortant officialisé le 14 septembre (annonce initiale le 12 septembre) et la candidature de son adjoint aux finances.
Aucune correction ultérieure explicite ni rectificatif daté n’a été identifié dans la période considérée.
Concordances
- Thématiques récurrentes: sécurité, propreté, attractivité économique, urbanisme et logement, mobilités, transition écologique, santé de proximité, participation citoyenne et rigueur budgétaire.
- Formes de listes: coexistence de listes partisanes (RN, LR, LFI, PCF, Renaissance) et de listes se revendiquant « sans étiquette » ou « apolitiques ».
- Alliances: recherche d’unions à droite et au centre dans plusieurs communes; tentatives de coordination à gauche pour limiter la dispersion dans certaines villes.
- Cadre légal: rappels convergents sur les conditions d’éligibilité, les incompatibilités et les échéances de dépôt de candidatures.
Divergences
- Stratégies d’alliance: rapprochements assumés avec la droite (ex. Lyon) versus positionnements « apolitiques » revendiqués (ex. Beuzeville) ou listes de gauche affirmées (ex. Cugnaux, Vitré), et cas d’intégration ponctuelle de membres RN sur des listes d’union locale (ex. Tonneins).
- Gauches locales: dynamique de rassemblement recherchée dans certaines communes (ex. Vitré) contrastant avec une fragmentation dans d’autres (ex. Villeurbanne).
- Sondages et lectures locales: à Saint‑Étienne, des enquêtes distinctes pointent des perspectives différentes (prééminence d’un chef de file à droite selon IFOP interne vs précédents sondages donnant une coalition de gauche en tête). À Avignon, un sondage local commandé par LR crédite le RN dans un scénario hypothétique, tandis que l’investiture RN est officialisée en parallèle.
Implications Potentielles
- Pré‑configuration des seconds tours: les alliances transversales et la coexistence de listes « sans étiquette » pourraient favoriser des recompositions entre les deux tours selon les rapports de force locaux.
- Renforcement des ancrages: les investitures et candidatures RN, LR, LFI, PCF et Renaissance signalent une structuration accrue des offres partisanes dans plusieurs territoires.
- Gouvernance locale: la mise en avant de la concertation, de la participation citoyenne et des démarches de mutualisation laisse envisager des pratiques de gestion plus collaboratives dans certaines communes.
- Conformité réglementaire: le rappel des jalons (période pré‑électorale, dépôt des candidatures, campagne officielle) implique un encadrement strict des communications institutionnelles et des financements de campagne dès l’automne.
Conclusion
Le mois de septembre a été marqué par une montée en puissance de la pré‑campagne municipale, avec l’émergence de nombreuses candidatures, des investitures déterminantes, des alliances locales et quelques inflexions notables (changements de position, retours sur listes). Les thématiques de sécurité, d’urbanisme, de transition écologique, de santé et de participation citoyenne structurent largement les propositions. Les échéances administratives déjà actives cadrent désormais l’activité politique locale jusqu’au dépôt des listes, avant l’ouverture de la campagne officielle.