Contexte
En 2024, à l'occasion des élections européennes puis des élections législatives, le service Viginum a signalé 25 tentatives d'ingérence numérique attribuées à des acteurs étrangers. Viginum, chargé de la détection et de l'analyse de ces menaces, est rattaché au Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) et placé sous la tutelle de Matignon.
Modalités identifiées
Parmi les opérations relevées, le groupe identifié comme Storm-1516 a créé un faux site de campagne reproduisant la charte graphique de la coalition présidentielle Ensemble et proposant une « prime Macron » de 100 euros en échange d'un vote. Ce type d'usurpation visuelle et de création de sites frauduleux vise à diffuser des messages trompeurs auprès d'électeurs.
Moins de deux mois avant le scrutin européen, des comptes qualifiés de pro‑chinois ont diffusé des messages visant Raphaël Glucksmann, le présentant comme un « cheval de Troie des Américains », évoquant notamment la CIA. Ces campagnes utilisaient des comptes et des messages ciblés pour nuire à la réputation d'acteurs politiques.
Objectifs et modes opératoires
Les autorités ayant communiqué sur ces détections ont identifié des modes opératoires récurrents déjà observés par le passé : usurpation d'identité visuelle, fabrication de contenus mensongers et diffusion coordonnée via des comptes et réseaux en ligne. Les opérations semblent viser à saper la cohésion sociale, discréditer les institutions et éroder la confiance dans le fonctionnement démocratique.
Reprises opportunistes et appréciation gouvernementale
Un phénomène de reprises opportunistes a également été signalé autour d'une mobilisation née sur les réseaux sociaux, datée du 10 septembre. Certaines reprises de ce mouvement par des comptes qualifiés de pro‑russes et pro‑iraniens ont été relevées. Selon une source gouvernementale citée, ces actions n'étaient pas considérées comme une manœuvre d'ingérence étrangère coordonnée.
Conclusion
Les signalements recensés par Viginum couvrent une diversité d'interventions numériques visant des cibles et des événements électoraux. Les autorités relient ces opérations à des modes d'action identifiés antérieurement et soulignent le risque qu'elles représentent pour la confiance dans les institutions et la cohésion sociale. La surveillance et l'analyse de ces phénomènes restent actives afin d'alerter et de protéger le processus démocratique.


![Un électeur dans un bureau de vote à La Haye, le 29 octobre 2025 (image d'illustration). [KEYSTONE - ROBIN UTRECHT]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Felections_legislatives_aux_pays_bas_resultats_et_enjeux_86258b36_cf08e1646f.png&w=828&q=75)



![Un électeur dans un bureau de vote à La Haye, le 29 octobre 2025 (image d'illustration). [KEYSTONE - ROBIN UTRECHT]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Felections_legislatives_aux_pays_bas_resultats_et_enjeux_86258b36_cf08e1646f.png&w=256&q=75)

