Contexte
Des négociations indirectes ont abouti à un accord portant sur la première phase d’un plan visant un cessez‑le‑feu et la libération d’otages dans la bande de Gaza. Ce processus s’est tenu en Égypte avec l’intervention de médiateurs régionaux et d’émissaires américains. Le plan a été présenté par l’administration américaine à la fin de septembre.
Négociations et signature
La première phase a été approuvée et signée par les parties concernées lors de réunions tenues en Égypte. Des médiateurs qataris, égyptiens et turcs ont participé aux discussions, ainsi que des représentants des États‑Unis. Le gouvernement israélien a soumis le texte à une validation formelle par son cabinet de sécurité, puis par le gouvernement dans son ensemble, avant la mise en œuvre.
Principes de la première phase
Les éléments prévus pour cette phase comprennent :
- l’instauration d’un cessez‑le‑feu ;
- un échange d’otages détenus à Gaza contre des détenus palestiniens détenus en Israël ;
- un retrait partiel des forces israéliennes de certaines zones de la bande de Gaza, selon des cartes et des modalités convenues ;
- une augmentation et un assouplissement des livraisons d’aide humanitaire vers l’enclave.
Le calendrier annoncé prévoit que, après la ratification israélienne, un délai de 24 heures s’ouvrira avant l’entrée en vigueur du cessez‑le‑feu, puis une période de 72 heures destinée à permettre la remise des otages selon les conditions convenues. Des modalités opérationnelles supplémentaires, notamment le nombre initial de convois humanitaires, ont été évoquées par les parties et les médiateurs.
Échanges d’otages et listes de détenus
Les parties ont présenté des listes de personnes concernées par l’échange. Les informations disponibles indiquent un échange prévoyant la remise d’otages encore détenus à Gaza contre la libération d’environ deux mille détenus palestiniens en Israël, incluant des catégories variées de détenus. Certains noms ou catégories (notamment des personnalités politiques détenues de longue date) ont été exclus ou discutés séparément.
Positions et points en suspens
Plusieurs points restent soumis à négociation ou à fortes réserves :
- la question du désarmement du Hamas ;
- la portée et la durée du retrait israélien ;
- la gouvernance future de Gaza et les propositions de création d’un organe de transition ou d’un comité international ou tiers ;
- l’acceptation ou le rejet de certaines propositions par des acteurs palestiniens, y compris l’Autorité palestinienne.
Plusieurs responsables politiques israéliens ont exprimé leur opposition à tout accord qui ne satisferait pas leurs conditions de sécurité et certains ont annoncé qu’ils voteraient contre lors des procédures internes.
Mise en œuvre et garanties
Les médiateurs et l’administration américaine ont été désignés pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la première phase. Des garanties et des mécanismes de vérification ont été évoqués par les parties, ainsi que la possibilité d’un suivi international pour faciliter l’entrée d’aide humanitaire et la supervision des retraits de troupes.
Réactions
Des réactions politiques ont été exprimées par des gouvernements, des dirigeants et par des acteurs régionaux et internationaux, qui ont appelé au respect strict des termes convenus et à la mise en place rapide de l’aide humanitaire. Des familles d’otages, des habitants de Gaza et des populations en Israël ont exprimé des réactions contrastées mêlant soulagement et prudence.
Bilan humain et humanitaire cité dans les déclarations
Les déclarations publiques des parties et des acteurs impliqués ont rappelé le contexte humain ayant motivé les négociations : l’attaque survenue en octobre 2023, le nombre de personnes enlevées ce jour‑là et la persistance d’un grand nombre de victimes et de déplacés depuis le début du conflit. Les bilans chiffrés mentionnés par différentes sources citent des centaines de morts côté israélien lors de l’attaque initiale et des dizaines de milliers de morts et de déplacés côté palestinien selon des autorités locales et des organisations humanitaires. Ces chiffres ont été avancés par les parties et par des autorités sanitaires locales et font l’objet d’analyses et de vérifications par des institutions internationales.
Étapes suivantes
Les parties ont annoncé l’ouverture de négociations pour une deuxième phase immédiatement après la mise en œuvre de la première phase. Cette étape devra traiter des questions de sécurité à plus long terme, du retrait progressif des forces, du désarmement éventuel d’organisations armées et des modalités de gouvernance et de reconstruction.