Contexte
Des responsables civils libanais et israéliens ont participé à une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu au sud du Liban, tenue au siège des forces de l'ONU à Naqoura. Ces échanges ont été qualifiés par les participants comme les premières discussions directes de délégations civiles entre les deux pays depuis plusieurs décennies, dans un contexte de tension entre Israël et le Hezbollah.
Déroulement de la réunion
Le comité de surveillance, comprenant des représentants des États-Unis, de la France et de l'ONU, s'est réuni avec des délégations libanaise et israélienne dirigées par des civils. Les États-Unis étaient représentés par l'émissaire pour le Proche-Orient Morgan Ortagus, présente à la réunion et attendue au Liban par la suite. Le Liban a nommé l'ancien ambassadeur Simon Karam à la présidence de sa délégation. Le gouvernement israélien a envoyé un représentant civil mandaté par le Premier ministre.
Jusqu'alors, des militaires représentaient le Liban et Israël dans ce mécanisme ; la présence de civils marque une modification significative du format des échanges.
Déclarations et positions
Israël a présenté l'envoi d'un émissaire comme une première tentative en vue d'établir une base de relations et de coopération économique entre les deux pays. Des responsables israéliens ont déclaré que le désarmement du Hezbollah est une condition pour la sécurité d'Israël.
Le chef du Hezbollah a affirmé que son mouvement se réservait le droit de répondre à des attaques ciblées, soulignant le risque d'escalade si des actions hostiles étaient menées.
Antécédents récents
Dans les semaines précédant la réunion, Israël a mené des opérations visant des responsables militaires liés au Hezbollah. Un responsable lié au Hezbollah a été tué à Beyrouth lors d'un incident revendiqué par des autorités israéliennes. Des médias et responsables israéliens ont signalé un renforcement militaire du Hezbollah et une préparation possible à une escalade.
Contexte historique
Les relations entre le Liban et Israël sont marquées par des conflits répétés et l'absence d'accords pleinement ratifiés. Des contacts directs avaient déjà eu lieu dans les années 1980 après l'invasion israélienne du Liban, mais aucun accord pérenne n'a été établi.
Enjeux et perspectives
La réunion au sein du mécanisme de surveillance vise à aborder la mise en œuvre du cessez-le-feu et la gestion des interactions à la frontière. Les points de divergence restent le contrôle des armes et la sécurité frontalière ; la présence de représentants civils et d'émissaires internationaux constitue cependant une évolution du format des échanges. L'issue dépendra de la volonté des parties de traduire ces contacts en mesures concrètes réduisant les risques d'escalade.








