Résumé
Une séquence vidéo rendue publique montre Brigitte Macron proférer des propos injurieux envers des militantes féministes en coulisses d'une représentation. La diffusion de l'enregistrement a suscité des réactions politiques, associatives et sur les réseaux sociaux, portant sur les méthodes de protestation et la présomption d'innocence.
Faits
Quatre membres du collectif #NousToutes ont interrompu un spectacle aux Folies Bergère à Paris en portant des masques représentant l'artiste et des inscriptions l'accusant de viol. L'interruption visait à contester le retour sur scène de l'humoriste Ary Abittan, qui avait été visé par une accusation de viol fin 2021 et pour lequel l'instruction avait abouti à un non-lieu confirmé en appel.
Enregistrement et propos
Dans l'enregistrement diffusé, la Première dame tient des propos hostiles envers ces militantes, employant l'expression « sales connes » et évoquant leur expulsion de la salle. La séquence montre également un soutien affiché à l'artiste et des échanges en coulisses durant la représentation.
Diffusion des images
Les images ont été captées en coulisses par un photographe-vidéaste de l'agence Bestimage et ont été vendues à plusieurs magazines. L'agence a indiqué que le son et les dialogues n'avaient pas été vérifiés et que l'une de ses responsables habituelles des envois était absente pour motif de deuil.
Réactions politiques
La porte-parole du gouvernement a défendu ces paroles en les qualifiant de spontanées et tenues dans un cadre privé, tout en soulignant la gravité de l'interruption de la représentation d'un artiste ayant bénéficié d'un non-lieu. La présidente de l'Assemblée nationale a jugé le vocabulaire employé indigne, tout en rappelant l'importance du combat féministe et le respect de la présomption d'innocence.
Réactions associatives et sociales
Le collectif #NousToutes a dénoncé des propos insultants et estimé qu'ils portaient atteinte, y compris aux victimes de violences sexistes et sexuelles. Un collectif rassemblant une soixantaine d'associations, syndicats et fédérations a demandé des excuses publiques et une condamnation claire des violences sexistes et sexuelles. Sur les réseaux sociaux, le terme employé par la Première dame a été repris sous la forme d'un hashtag en signe de solidarité envers les militantes et les personnes victimes de violences sexuelles, et plusieurs personnalités publiques ont relayé ce mouvement de soutien.
Position de l'entourage de la Première dame
L'entourage de Brigitte Macron a précisé que ses remarques visaient les méthodes de protestation et n'avaient pas vocation à être rendues publiques.
Contexte judiciaire et contestations
L'humoriste visé avait été accusé fin 2021 ; l'instruction avait conduit à un classement sans suite confirmé en appel. Son retour sur scène a été régulièrement contesté par des militantes féministes.
Situation actuelle
La diffusion de la séquence a relancé le débat public sur la légitimité des modes d'action des militantes, la protection des personnes dénoncées et la place de la présomption d'innocence. Au moment des déclarations rapportées, aucune procédure judiciaire liée aux propos de la Première dame n'était signalée.








