Contexte et Résurgence du M23
Depuis sa réapparition en 2021, le groupe armé M23 a pris le contrôle de vastes territoires dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC). En janvier, le M23 s'est emparé de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, suivi par Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, en février. Ce groupe est accusé de maintenir l’insécurité dans la région par ses diverses offensives.
Accusations d'Amnesty International
Le rapport d'Amnesty International, publié un mardi (la date n'est pas complètement définie dans les articles), reproche au M23 d'avoir arrêté illégalement des centaines de civils à Goma et Bukavu dans des centres de détention du M23. Amnesty a interrogé 18 civils, dont neuf ont déclaré avoir été torturés par des combattants du M23. Les accusations portées contre ces individus incluent le soutien présumé au gouvernement congolais, des collaborations avec la société civile, la possession d'armes, ou la dénonciation des exactions du M23. Selon les témoignages, aucune preuve n’a été fournie pour justifier ces détentions.
Conditions de Détention et Violations des Droits
Amnesty rapporte que ces détenus subissent des conditions de vie sévères dans des cellules surpeuplées et insalubres, avec un accès limité à la nourriture, à l'eau, aux installations sanitaires et aux soins de santé adéquats. Huit détenus ont témoigné avoir observé la mort de codétenus, probablement due à la torture et aux conditions de détention. Deux témoins ont même rapporté que des combattants du M23 ont tué des détenus avec des marteaux et par balles.
Réactions et Démentis
En réponse, le porte-parole du M23 a qualifié ces accusations d'« grotesques et non étayées », annonçant la publication future d’un ouvrage réfutant les allégations faites dans le rapport.
Disparitions Forcées et Intimidations
Amnesty signale aussi des cas où l'accès aux sites de détention a été refusé aux familles des prisonniers, les combattants niant même la présence des détenus, ce qui s'apparente à des disparitions forcées. Le directeur régional d'Amnesty pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, Tigere Chagutah, déclare que le M23 use de brutalité pour punir ceux considérés comme des opposants, et intimide la population pour empêcher toute contestation contre ses actions.
Conclusion
La situation humanitaire dans l'est de la RDC reste critique avec ces nouvelles accusations. Amnesty International appelle à l’attention internationale sur ces violations des droits humains, mettant en lumière la nécessité de s'occuper de la sécurité des civils et le respect des droits humains dans les régions touchées par le conflit armé.