Contexte et accusations
En juin 2025, le gouvernement bolivien a accusé l'ancien président Evo Morales de "terrorisme" ainsi que de sept autres délits, notamment l'incitation publique à la violence et à l'atteinte à la sécurité des services publics. L'accusation suit la diffusion d'un enregistrement audio dans lequel une voix, attribuée à Evo Morales par le gouvernement, appelle au blocage des principales routes vers La Paz, capitale administrative de la Bolivie.
Les faits présumés
Cet enregistrement, qui aurait été partagé avec les médias par un ancien allié de Morales, a vu ses partisans bloquer plusieurs routes stratégiques en Bolivie centrale, particulièrement dans le département de Cochabamba, considéré comme un bastion pour Morales.
Réactions et dénonciations
Le ministre de la Justice, César Siles, déclare que ces blocages visent à entraver le processus électoral présidentiel et à imposer une réintégration d'Evo Morales, malgré sa déclaration d'inéligibilité préalable due au dépassement du nombre maximal de mandats. Le gouvernement perçoit aussi ces blocages comme un effort pour déstabiliser la présidence de Luis Arce.
Contexte économique et social
Actuellement, la Bolivie subit une crise économique accentuée par une pénurie de carburant, résultant d'un déficit de devises étrangères, exacerbant ainsi la complexité de la situation politique. Le ministre de l'Économie, Marcelo Montenegro, souligne que ces blocages imposent des pertes économiques substantielles chaque jour.
Historique judiciaire
Evo Morales fait également face à un mandat d'arrêt concernant une affaire criminelle distincte impliquant la traite de mineure, qu'il dément. Déjà en 2019, une plainte similaire pour "terrorisme" avait été déposée par un gouvernement de droite après sa démission, sans suite postérieure suite à l'élection de Luis Arce.
Conclusions
Les tensions politiques autour d'Evo Morales, qui dirigea la Bolivie de 2006 à 2019, persistent, nourrissant un climat de division au sein du pays. Les blocages actuels et les accusations envers l'ancien président viennent exacerber les défis économiques et politiques que la Bolivie affronte.