Introduction
Le tribunal des activités économiques de Lyon a examiné la situation d'ACI Group, groupe présenté comme repreneur en série de sites industriels, qui regroupe environ 1 600 salariés répartis sur une trentaine à une quarantaine de sites, dont une part située à l'étranger.
Contexte et organisation du groupe
Créée en 2019 par Philippe Rivière et Patrice Rives, la holding ACI Group a procédé à de nombreuses acquisitions d'entreprises industrielles, notamment dans les secteurs de la Défense, de l'aéronautique et du nucléaire civil. Le groupe comprend des sociétés telles que Rabourdin (outillages), les Forges de Monplaisir, et les Fonderies de Sougland, qui comptent parmi leurs clients des donneurs d'ordre internationaux.
Mise en redressement et procédures judiciaires
La holding a été placée en redressement judiciaire en septembre. Le cofondateur Patrice Rives a décidé de cette procédure, selon les informations publiées par la presse. Le parquet de Lyon a confirmé l'ouverture d'une enquête pénale, confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), à la suite de plaintes déposées par le groupe, dont l'une vise Philippe Rivière pour abus de biens sociaux.
Le tribunal a privé Philippe Rivière de son mandat social et a désigné des administrateurs judiciaires pour gérer l'entreprise. Lors d'une audience tenue au tribunal des activités économiques, l'examen du dossier a été renvoyé au 9 décembre, sans décision immédiate sur une éventuelle liquidation judiciaire. L'avocat de Philippe Rivière a indiqué qu'une solution financière pourrait être présentée à cette date.
Raisons avancées et réactions institutionnelles
La multiplication des acquisitions et la complexité du périmètre du groupe ont été identifiées comme des facteurs ayant rendu la lecture financière et opérationnelle du groupe plus difficile pour des partenaires et des prêteurs. Le ministre de l'Économie a demandé un audit des services de Bercy pour analyser les conditions ayant conduit au redressement judiciaire. Des représentants syndicaux ont signalé des retards de paiement de salaires et des inquiétudes liées à d'éventuelles aides publiques reçues par certaines entités du groupe.
Situation des filiales et enjeux pour l'emploi
Une douzaine de sociétés liées au groupe ont été placées récemment en redressement ou en liquidation. Des sites et sociétés cités dans les échanges publics comprennent notamment Fralsen, des fonderies (dont Saint-Dizier) et le fabricant de pompes hydroélectriques Enerflux (ex-JTEKT). Les autorités administratives et les administrateurs judiciaires évaluent les perspectives de viabilité pour tenter de préserver la continuité d'activité et l'emploi sur le plus grand nombre de sites.
Mesures publiques et perspectives
Le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) et les services de l'État se sont impliqués pour examiner les possibilités de repreneurs et coordonner des solutions visant à maintenir l'activité lorsque la viabilité économique le permet. Les discussions entre l'État, les administrateurs judiciaires et les acteurs concernés se poursuivent, sous réserve des éléments financiers et juridiques apportés d'ici les échéances de procédure.








