Duralex : levée de fonds participative et reprise en Scop
À l'été 2024, les salariés ont repris l'entreprise verrière Duralex sous la forme d'une Scop (société coopérative et participative). Le projet de reprise avait été privilégié par le tribunal de commerce d'Orléans en juillet 2024.
Les salariés ont lancé une levée de fonds participative qui a réuni plus de 22 000 contributeurs, avec une participation moyenne d'environ 910 euros par personne. Initialement, la campagne visait un objectif compris entre 3 et 5 millions d'euros et a rapidement dépassé ces seuils : 5 millions ont été atteints en moins de six heures et un montant considérablement supérieur a été promis en l'espace de 24 heures. En raison des plafonds de la plateforme utilisée et des besoins d'investissement identifiés, la Scop a finalement décidé de n'affecter que 5 millions d'euros des montants promis.
Les sommes ont été souscrites sous la forme de parts sociales bloquées pendant sept ans, rémunérées à un taux annuel de 8 %. Ces parts ne confèrent pas de droits de gouvernance supplémentaires, mais donnent des droits d'information sur la situation économique et financière de la société.
Sur le plan opérationnel, l'entreprise emploie 223 salariés et est restée déficitaire depuis sa reprise. Le seuil de chiffre d'affaires estimé pour atteindre l'équilibre est d'environ 35 millions d'euros. La Scop prévoit des revenus compris entre 29 et 30 millions d'euros en 2025, contre 23 millions en 2024, et vise un retour à l'équilibre pour 2027. Les investissements prévus incluent l'acquisition d'une machine de conditionnement (environ 1,2 million d'euros), l'achat de moules pour développer de nouvelles pièces et des actions commerciales destinées à relancer les exportations.
La levée de fonds s'inscrit dans un montage financier plus large mis en place à l'été 2024 : environ 10 millions d'euros avaient été mobilisés via crédits bancaires, un prêt de la région Centre et le produit de la cession d'un terrain. Le capital social déclaré de l'entreprise était de 179 000 euros, comprenant des aides régionales.
Maroc : intérêt d'un gestionnaire d'actifs asiatique pour le marché marocain
Le 15 novembre 2025, une délégation du groupe chinois E Fund, représentée par son directeur du développement, s'est rendue à Rabat à l'occasion du congrès annuel de l'Association des sociétés de gestion et fonds d'investissement marocains. E Fund gère près de 550 milliards de dollars d'actifs et examine une implantation au Maroc à moyen terme.
La visite intervient dans un contexte de réformes du secteur marocain de la gestion d'actifs, notamment l'introduction en octobre 2025 d'un cadre autorisant la création de fonds indiciels cotés (ETF). Ces réformes visent également à permettre des produits compatibles avec la finance islamique et des fonds libellés en devises étrangères.
L'industrie marocaine de la gestion d'actifs représenterait environ 80 milliards de dollars. E Fund a engagé des contacts avec les autorités de régulation, la Bourse de Casablanca et des sociétés de gestion locales pour construire des partenariats et évaluer des mécanismes de coopération. Le groupe considère le Maroc comme une plateforme d'accès aux marchés africains et envisage de développer des produits adaptés aux besoins locaux, en cohérence avec les financements nécessaires pour des projets d'infrastructure nationaux.
Île-de-France : conclusions d'un rapport sur la gestion financière régionale
Un rapport de la chambre régionale des comptes d'Île-de-France a examiné la gestion financière de la région pour la période 2019-2023. Les magistrats relèvent une dégradation de l'épargne brute et une augmentation de la dette, la capacité de désendettement passant de 4,3 années en 2019 à 6,5 années en 2023 selon les calculs du rapport.
Le document met en lumière des écarts entre les ratios affichés par la région et ceux calculés par les services d'audit, ainsi qu'une croissance des dépenses de fonctionnement plus rapide que celle des recettes. Les magistrats évoquent également des pratiques de communication susceptibles d'induire une perception différente de la situation financière réelle et signalent des dépenses engagées en dehors des compétences de la collectivité.
L'opposition régionale a cité des projections sur l'évolution de la dette, tandis que les services de la région ont annoncé leur volonté de préciser les modalités de calcul des ratios et ont souligné leurs efforts de maîtrise des dépenses, en rappelant le contexte des transferts nationaux.
Adie : microcrédit et accompagnement des porteurs de projet
L'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) propose des microcrédits et un accompagnement gratuit aux personnes n'ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel. Le dispositif cible en priorité les personnes éloignées de l'emploi et de la création d'entreprise.
Les conditions pratiques incluent la présentation d'un compte bancaire et des relevés bancaires des trois derniers mois. Pour de petites sommes, l'Adie n'exige pas de garant. Les taux mentionnés dans un exemple de dossier s'établissent à 8 % pour un prêt remboursable sur un an et à 9,5 % pour des durées supérieures à deux ans. L'accompagnement se poursuit après l'octroi du prêt et comprend une aide administrative et un suivi des porteurs de projet.
L'action de l'Adie vise à faciliter le démarrage d'activités pour des personnes dont l'accès aux financements classiques est limité, en combinant un apport financier de faible montant et un accompagnement personnalisé.








