Contexte et Procès
L'affaire mettant en cause le réalisateur Christophe Ruggia concerne des agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel, alors qu'elle avait entre 12 et 14 ans. Les événements auraient eu lieu après le tournage du film Les Diables, dans lequel Adèle Haenel jouait son premier rôle au cinéma. Le procès s'est tenu au tribunal correctionnel de Paris en décembre 2024, et le verdict a été rendu le 3 février 2025.
Verdict
Christophe Ruggia a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ans fermes à effectuer sous bracelet électronique. En plus de la peine d'emprisonnement, le tribunal a imposé au réalisateur de verser des indemnisations à Adèle Haenel : 15 000 euros pour son préjudice moral et 20 000 euros pour ses besoins en suivi psychologique. Christophe Ruggia a également été interdit de travailler avec des mineurs pendant cinq ans et inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).
Réactions
À l'annonce du verdict, Adèle Haenel est restée impassible, esquissant un sourire de soulagement après quelques minutes. Christophe Ruggia n'a pas montré de réaction immédiate mais a annoncé son intention de faire appel du jugement, qualifiant la décision de "dangereuse" et "injustifiée" par le biais de ses avocats.
Déclarations durant le Procès
Au cours du procès, Adèle Haenel a décrit les agressions répétées et constantes, témoignant de comportements inappropriés de la part de Ruggia sous couvert de soutien professionnel. De son côté, Ruggia a nié les accusations, affirmant que celles-ci résultaient d'une "vengeance" de l'actrice.
Impact et Mouvements Sociaux
L'affaire a été révélée en 2019 dans un article de Mediapart, contribuant à l'intensification du mouvement #MeToo dans le cinéma français. Plusieurs soutiens d'Adèle Haenel, dont l'actrice Judith Godrèche, ont manifesté leur solidarité sur le parvis du tribunal lors du verdict. L'affaire a mis en lumière les dynamiques de pouvoir systémiques dans l'industrie du cinéma.