Contexte de l'affaire
L'affaire Bétharram concerne des allégations de violences physiques et sexuelles qui auraient eu lieu dans l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram, situé près de Pau. Cet établissement est aujourd'hui visé par plus de 200 plaintes déposées par d'anciens élèves pour des faits ayant supposément eu lieu dans les années 1990. Le Premier ministre François Bayrou est personnellement mis en cause dans cette affaire, en raison de sa proximité géographique et personnelle avec l'établissement.
Historique de l'audition de François Bayrou
François Bayrou a été auditionné le 14 mai 2025 par la commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire. Durant cette audition de plus de cinq heures, Bayrou a rejeté catégoriquement des accusations de mensonge et d'intervention auprès de la justice durant les années 1990. Il a exprimé son point de vue avec virulence, affirmant ne pas avoir interféré dans les procédures judiciaires en rapport avec les violences présumées.
Publication des documents
Pour se défendre contre les accusations, François Bayrou a publié le 24 mai 2025 l'ensemble des documents présentés lors de son audition sur un site internet dédié, bayrou.fr. Cette documentation comprend notamment le texte de son intervention liminaire, une chronologie des événements ainsi qu'une série de pièces qu'il considère comme réfutant six accusations formulées contre lui. Ces accusations incluent le mensonge à l'Assemblée nationale, une intervention supposée auprès de la justice, et la réception d'informations privilégiées.
Réaction politique
François Bayrou, qui était ministre de l'Éducation nationale de 1993 à 1997 et possède une longue carrière politique dans la région du Béarn, clame être la cible d'attaques politiques, notamment de la part de députés du parti La France Insoumise (LFI). Après l'audition, le député insoumis Paul Vannier a déclaré que les séances avaient révélé des mensonges dans les déclarations de Bayrou concernant sa connaissance des faits de Bétharram.
En somme, cette affaire met en lumière les tensions politiques et les accusations réciproques, tout en soulevant des questions complexes sur les responsabilités des autorités en matière de protection en milieu scolaire.