Contexte et déroulement de l'affaire
Le siège de Nestlé à Issy-les-Moulineaux, en Île-de-France, a été perquisitionné le 10 juillet 2025. Cette intervention judiciaire s'inscrit dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris en février 2025. L'affaire fait suite à plusieurs révélations concernant le traitement illicite de certaines marques d'eaux minérales par Nestlé et d'autres sociétés.
Les investigations menées
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), ainsi que le Service national d’enquête (SNE) et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont été impliqués dans cette perquisition. Ces actions judiciaires ont été motivées par une plainte déposée par l'ONG Foodwatch, qui accuse Nestlé ainsi que Nestlé Waters d'avoir utilisé des procédés interdits pour purifier l'eau minérale.
Révélations et enquêtes préalables
L'affaire avait éclaté suite à des enquêtes menées par Radio France et Le Monde en 2024, soutenant que plusieurs grandes marques sous la bannière de Nestlé, telles que Vittel, Hépar, Perrier, et Contrex, auraient utilisé des moyens de purification normalement réservés à l'eau du robinet, ce qui est interdit pour les eaux minérales. Ces techniques de filtration auraient permis de supprimer des contaminants comme des pesticides et des bactéries.
Implications économiques et légales
Les révélations ont conduit à une baisse des ventes des eaux embouteillées par Nestlé, avec une chute notable pour la marque Perrier. Du point de vue juridique, deux informations judiciaires sont par ailleurs ouvertes, et portent sur les pratiques de purification des eaux minérales par Nestlé et le groupe Sources Alma.
Réactions de Nestlé et développement futurs
Nestlé a confirmé la perquisition et indiqué qu'elle coopère pleinement avec les autorités. L'ONG Foodwatch continue de soulever des questions sur la légalité des pratiques de Nestlé et de Nestlé Waters et suggère que l'affaire aurait été connue des autorités françaises avant sa médiatisation.
L'enquête se poursuit pour analyser les données saisies lors des perquisitions et déterminer les implications pour Nestlé, les autres sociétés impliquées, ainsi que les potentiels impacts pour les consommateurs.