Contexte
L'affaire Fillon, couramment appelée "Penelopegate", concerne des accusations d'emplois fictifs attribués à Penelope Fillon, l'épouse de François Fillon, ancien Premier ministre français. Révélée en janvier 2017 par l'hebdomadaire Le Canard enchaîné, l'affaire a eu un impact significatif sur la carrière politique de François Fillon, notamment durant la campagne présidentielle de 2017 où il fut éliminé lors du premier tour.
Procédures Judiciaires
François Fillon a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, complicité d’abus de biens sociaux et recel, concernant les emplois de son épouse Penelope. Le 9 mai 2022, il a été initialement condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, avec une amende de 375 000 euros et une interdiction de dix ans d’éligibilité. Toutefois, la Cour de cassation a annulé partiellement ce verdict, déclarant que la motivation de la peine de prison ferme était insuffisante. Cette décision a conduit à un réexamen du cas.
Décision Finale
Le 17 juin 2025, à l'issue d'un troisième procès ordonné par la Cour de cassation, la Cour d'appel de Paris a réduit la peine de François Fillon à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d'amende, et cinq ans d'inéligibilité. Cette décision comprend également le versement de dommages et intérêts à l'Assemblée nationale, pour un total de 126 167 euros, couvrant un des contrats d'assistante parlementaire de Penelope Fillon pour la période 2012-2013. Le total des dommages et intérêts s'élève à environ 800 000 euros, que François Fillon a commencé à rembourser.
Répercussions et Représentations
Penelope Fillon a été condamnée à deux ans de prison avec sursis, la même amende, et à deux ans d'inéligibilité. Marc Joulaud, ancien suppléant de François Fillon, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité. L'ensemble de ces décisions confirme aussi la complexité et l'impact socio-politique de cette affaire en France, influant notamment sur la perception publique et médiatique des affaires de détournement de fonds publics au sein de la politique française.