Contexte
Une commission d'enquête parlementaire, initiée par des députés de droite à l'Assemblée nationale, a mené des travaux mi-décembre 2025 sur d'éventuels liens entre partis politiques et individus ou réseaux promouvant l'idéologie islamiste. Le rapport final porte sur des observations relatives à La France insoumise (LFI) et a été présenté publiquement après une série d'auditions.
Composition et déroulement des travaux
La commission était présidée par un député du groupe Les Républicains. Sa création a donné lieu à des débats au sein de l'Assemblée, notamment en raison de l'absence d'élus de la gauche au sein de son bureau, selon les critiques formulées pendant la période de mise en place. Les travaux ont été conduits sur une durée réduite et ont inclus une trentaine d'auditions.
Parmi les personnes entendues figuraient des universitaires, des sondeurs, des responsables des services de renseignement, le directeur du renseignement de la préfecture de police de Paris et le ministre de l'Intérieur. Plusieurs responsables politiques ont également été convoqués, dont le leader de LFI et la cheffe d'un autre parti de gauche.
Conclusions du rapport
Le rapport conclut à l'existence de proximités et de connivences entre certains élus, principalement issus de La France insoumise, et des individus identifiés par la commission comme promouvant l'idéologie islamiste. Il relève des cas particuliers qualifiés de complaisance ou, selon le rapport, de soutien actif à des personnes proches de mouvances islamistes.
Le document précise toutefois qu'aucun lien structuré ou financement établi entre des partis politiques et des mouvements islamistes n'a été démontré à ce stade. Le rapporteur a distingué l'absence de liens "structurels" ou "financiers" et l'existence de liens jugés "conjoncturels" ou "électoralistes" avec certains élus.
La commission note par ailleurs que la stratégie politique de LFI visant à séduire certains électorats pourrait, selon elle, rendre le mouvement plus exposé aux tentatives d'entrisme idéologique par des individus ou groupes extérieurs.
Auditions et éléments factuels entendus
Le leader de La France insoumise a été entendu par la commission et a déclaré, lors de son audition, que son mouvement n'acceptait pas l'entrisme religieux. Les auditions des services de renseignement, citées dans les débats, ont été présentées par la commission comme n'établissant pas de lien organisé entre LFI et des organisations terroristes.
Réactions des parties concernées
La France insoumise a qualifié la commission d'instrumentalisée et a estimé, avant la publication du rapport, qu'elle constituait une procédure à caractère politique à son encontre. Le mouvement a également souligné que les auditions des services de renseignement n'avaient pas démontré de lien entre LFI et des organisations terroristes.
Le rapporteur a déclaré ne pas poursuivre l'objectif d'un procès politique personnel, tout en affirmant son intention de déposer des propositions de loi inspirées des conclusions de la commission.
Suite envisagée
Le président et le rapporteur de la commission ont annoncé que des propositions législatives fondées sur les conclusions pourraient être déposées. Le rapport a mis en évidence des cas particuliers et formulé des constats susceptibles d'alimenter des mesures parlementaires ou réglementaires, sans conclure à l'existence de liens institutionnels ou financiers entre LFI et des mouvements islamistes.








