Contexte de l'affaire
L'affaire Grégory concerne le meurtre non résolu de Grégory Villemin, un enfant de quatre ans retrouvé sans vie le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière des Vosges, France. Cet événement a donné lieu à une enquête médiatisée sous la lumière de pistes multiples et de rebondissements judiciaires.
Nouvelles expertises
En mars 2024, à la suite d'une requête formulée par Christine et Jean-Marie Villemin, parents de Grégory, des expertises complémentaires ont été demandées par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon. Ces analyses ont porté sur des traces d'ADN présentes sur les cordelettes qui entouraient le corps de l'enfant, sur son anorak, son menton, ainsi que sur certains courriers anonymes attribués à une figure connue comme le « corbeau ».
Parallèlement, des évaluations de la faisabilité d'une étude dite de « biométrie vocale » ont été planifiées. Cette technologie consiste à identifier des caractéristiques vocales uniques, sortes de « signatures » auditives, provenant des appels téléphoniques menaçants attribués au corbeau, en vue d'éventuelles comparaisons avec d'autres enregistrements vocaux de la même période.
Résultats des expertises
Le 26 mars, le parquet général de Dijon, représenté par le procureur Philippe Astruc, a annoncé que les investigations n'ont pas fourni « d'éléments significatifs » pour avancer dans la résolution de l'affaire. Ces expertises, bien qu’espérées pour éclaircir la tragédie vieille de quatre décennies, n'ont malheureusement pas abouti à de nouvelles pistes concrètes. Les investigations se poursuivent néanmoins sous la direction du président de la chambre de l'instruction de Dijon.
Réactions des proches et suites de l'affaire
Les parents de Grégory, tout en gardant espoir et confiance dans le système judiciaire, ont affirmé par l'intermédiaire de leur avocat, François Saint-Pierre, leur détermination à chercher la vérité.
Historiquement, l'affaire a exploré de nombreuses pistes, incluant des soupçons envers un cousin du père, Bernard Laroche, initialement inculpé puis relâché avant d'être assassiné par Jean-Marie Villemin. Plus récemment, en 2017, des investigations graphologiques avaient mis en cause Jacqueline Jacob, la grand-tante de Grégory, et son époux Marcel, avant qu'une annulation de procédure ne soit prononcée en 2018.