Contexte de l'affaire
Krisztina Rady, femme de lettres, traductrice et ancienne épouse de Bertrand Cantat, a été retrouvée pendue à son domicile à Bordeaux en janvier 2010. Au moment de sa mort, le couple, marié depuis 1997, avait deux enfants mais vivait séparé depuis la naissance de leur fille, après la liaison de Bertrand Cantat avec Marie Trintignant.
Procédures judiciaires antérieures
Depuis 2010, quatre enquêtes portant sur les circonstances du décès de Krisztina Rady ont été ouvertes (en 2010, 2013, 2014 et 2018) puis classées sans suite. Les investigations visaient à vérifier l'existence d'éventuelles violences volontaires ayant pu jouer un rôle dans ce suicide.
Réouverture du dossier et éléments déclencheurs
Fin juillet, le parquet de Bordeaux a décidé la réouverture d'une enquête sur "d'éventuels faits de violences volontaires" à la suite de la diffusion d'un documentaire sur Netflix consacré à Bertrand Cantat, ancien chanteur du groupe Noir Désir, déjà condamné en 2003 pour le meurtre de Marie Trintignant. Ce documentaire intitulé "De rockstar à tueur : le cas Cantat" présente de nouveaux éléments et cite, entre autres, une lettre d'adieu de Krisztina Rady rendue publique par la presse. Dans cette lettre, Krisztina Rady fait référence à des "cris incessants et accusations de Bertrand" et évoque également d'autres personnes ayant contribué à sa souffrance.
Position des parents de Krisztina Rady
Les parents de Krisztina Rady, par l'intermédiaire de leur avocat Maître Tibor-Louis Leh, se sont prononcés contre la réouverture du dossier. Ils expriment le souhait d'un "apaisement" et indiquent ne pas comprendre ce qu'ils considèrent comme un "acharnement" autour du dossier. Selon leur déclaration, ils estiment que les causes du suicide de leur fille sont multiples et complexes, et que Bertrand Cantat n'est, selon eux, "vraisemblablement pas la seule personne impliquée". Ils signalent également l'existence d'une seconde lettre d'adieu, en leur possession, qui évoque un contentieux financier d'ordre professionnel sans faire mention directe de Bertrand Cantat.
Éléments additionnels
Après la mort de Krisztina Rady, ses parents ont publiquement évoqué la question des violences subies et le fait que Bertrand Cantat aurait "d'une certaine manière, terrorisé" leur fille. Toutefois, dès 2013, leur discours a évolué, insistant sur le caractère multifactoriel de la situation et la présence de différents éléments personnels et professionnels dans la décision de leur fille.
Conclusion
Le débat autour de cette affaire reste marqué par une succession de procédures classées sans suite, la parution de nouveaux éléments médiatiques, et la volonté des parents de Krisztina Rady de clore le dossier pour des motifs d'apaisement, estimant que les circonstances du décès présentent une grande complexité.