Contexte de l'affaire
En 2023, une enquête conjointe des médias "Complément d'enquête" et "Le Nouvel Observateur" a révélé que Rachida Dati, ancienne eurodéputée et actuelle ministre de la Culture, aurait perçu des honoraires non déclarés de la part de GDF Suez entre 2010 et 2011. Cette information a été mise en lumière par la découverte de documents comptables de l'époque, émanant d'un cabinet d'avocats depuis liquidé.
Les faits allégués
Il est suggéré que deux virements d'un montant de 149 500 euros chacun ont été effectués par GDF Suez vers ce cabinet, avant d'être redistribués à Rachida Dati avec la mention "Dati honoraires GDF Suez". Ces virements ont eu lieu respectivement en juillet 2010 et février 2011. À cette époque, Rachida Dati était en poste au Parlement européen, où elle aurait pris des positions en faveur du secteur gazier, ce qui suscite des soupçons de conflit d'intérêts.
Réponses officielles
Rachida Dati, par l'intermédiaire de ses avocats, a fermement nié ces accusations, affirmant qu'elle n'avait jamais été l'avocate de GDF Suez et qu'il n'existait aucun conflit d'intérêts entre ses activités professionnelles et son mandat d'eurodéputée. Elle n'a pas déclaré ces revenus supposés ni de liens contractuels avec GDF Suez aux autorités compétentes.
Réactions et impact
Cette révélation a ravivé la question des activités professionnelles de Rachida Dati pendant son mandat ainsi que ses potentielles implications dans le lobbying, interdit aux eurodéputés. Rachida Dati a déjà été mise en examen dans une affaire distincte liée à Renault-Nissan pour des honoraires similaires de 900 000 euros, également controversés.
Défense et contention
Malgré les documents présentés, ni Rachida Dati ni le groupe Gaz de France (devenu Engie) n'ont apporté de commentaires supplémentaires concernant ces transactions spécifiques. Corinne Lepage, une autre eurodéputée, a exprimé publiquement ses propres surprises quant aux positions pro-gazières de Dati, accentuant ainsi les spéculations sur la nature de leur relation.
Conclusion
L'enquête continue de poser des questions sur l'intégrité des mandats politiques et les possibles liens entre des fonctions publiques et des intérêts privés. Rachida Dati maintient sa position en niant toute irrégularité, tandis que les implications judiciaires potentielles de cette affaire restent à déterminer.