Situation générale
Des affrontements armés opposent la Thaïlande et le Cambodge le long de leur frontière. Les combats, signalés depuis le 7 décembre, ont provoqué des pertes humaines et des déplacements massifs de population. Selon les bilans officiels cités dans les reportages, au moins 26 personnes sont mortes et environ 800 000 personnes ont été contraintes de se déplacer de part et d'autre de la frontière.
Bilan des violences
Les rapports font état de la mort d’un civil thaïlandais touché par des éclats de roquette, ainsi que de la perte d’au moins 14 militaires thaïlandais et de 11 civils cambodgiens depuis le début des violences. Les deux gouvernements se sont mutuellement tenus responsables des incidents et s'accusent d'avoir visé des zones civiles.
Déroulement récent des opérations
Les autorités thaïlandaises ont déclaré que des bombardements cambodgiens avaient visé plusieurs provinces frontalières. Les autorités cambodgiennes ont, pour leur part, signalé des tirs d’artillerie et des frappes aériennes par des avions F‑16 thaïlandais. Des observations locales font état de traînées de fusées dans le ciel et d’explosions entendues à distance.
Le président américain Donald Trump a affirmé avoir obtenu l’accord des dirigeants des deux pays pour une trêve après un échange téléphonique; le gouvernement thaïlandais a nié l’existence d’un tel accord et les hostilités ont perduré.
Effets sur les civils et déplacements
Des milliers de personnes se sont déplacées vers des camps d’évacuation, notamment dans la province cambodgienne de Banteay Meanchey. Des témoins ont indiqué des inquiétudes concernant les habitations, le bétail et la séparation de familles liée à la fermeture des postes‑frontière.
Le Cambodge a fermé l’ensemble de ses postes‑frontière avec la Thaïlande, laissant des travailleurs migrants bloqués des deux côtés. Des récits de personnes déplacées mentionnent des membres de familles restés en Thaïlande pour travailler et ne pouvant regagner leur domicile en raison de la fermeture des passages.
Mesures de sécurité et restrictions
L’armée thaïlandaise a instauré un couvre‑feu dans des secteurs des provinces de Sa Kaeo et Trat, avec des horaires nocturnes établis entre 19 h 00 et 05 h 00. Des opérations militaires et des échanges d’artillerie ont été signalés dans plusieurs zones frontalières.
Contexte et antécédents
La Thaïlande et le Cambodge se disputent la souveraineté de secteurs frontaliers. Leur frontière, d’environ 800 km, a été tracée au début du XXe siècle pendant la période coloniale française.
Des épisodes d’affrontements antérieurs sont intervenus en juillet, avec un premier cycle de violences qui avait causé 43 morts et entraîné l’évacuation d’environ 300 000 personnes. Un cessez‑le‑feu négocié par plusieurs pays avait alors temporairement suspendu les hostilités. Un accord de cessez‑le‑feu conclu le 26 octobre a été suspendu après l’explosion d’une mine ayant blessé des soldats.
Points en suspens
Les informations disponibles indiquent des accusations réciproques sur l’origine des hostilités et des actions affectant des civils. Les développements restent liés aux mouvements de troupes, aux opérations d’artillerie et aux décisions politiques concernant les cessez‑le‑feu et la réouverture des postes‑frontière.








