Contexte du rassemblement
Depuis plusieurs jours, entre 250 et 300 personnes sans abri, dont de nombreux enfants, dorment sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. Ce rassemblement, organisé par l’association Utopia 56, vise à obtenir des solutions d’hébergement d’urgence pour les familles. L’association souligne les tensions saisonnières pesant sur les dispositifs d’accueil (services publics réduits, fermetures temporaires) et signale une vague de chaleur autour de 38 °C. La Ville de Paris affirme avoir mis à l’abri des milliers de personnes dans des dispositifs municipaux, tandis que les organisateurs estiment que de nombreuses familles restent sans solution.
Déroulement des faits
Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 août, vers 1 h, deux hommes présentés comme âgés d’une vingtaine d’années ont uriné sur une femme enceinte et ses deux filles qui dormaient à même le sol sur des couvertures, sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Selon Utopia 56, l’aînée, âgée de 6 ans, a reçu des gouttes d’urine sur le visage, et les effets personnels de la famille ont été souillés. La plus jeune enfant est âgée de 14 mois.
Suites policières et judiciaires
Les deux auteurs présumés ont pris la fuite lorsque des bénévoles se sont approchés. L’un d’entre eux a été interpellé par des policiers présents, selon plusieurs témoignages relayés par l’association. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « violences en réunion ».
Réactions et éléments de contexte
Utopia 56 décrit des faits « d’une extrême gravité » et estime que l’agression semblait préméditée. L’association fait un lien avec un climat de tension en ligne, affirmant que « des milliers de messages de haine à caractère raciste » visant les personnes présentes ont circulé sur les réseaux sociaux. Ces appréciations émanent de l’association et n’engagent qu’elle.
Prise en charge et situation de la famille
Les équipes d’Utopia 56 ont remplacé les couvertures et effets souillés et ont apporté un soutien matériel immédiat. La mère a initialement envisagé de déposer plainte, avant d’y renoncer par crainte de conséquences sur sa situation, selon des bénévoles. L’association indique que la famille est choquée et que l’aînée présente des troubles du sommeil depuis les faits.