Contexte de la grève
La grève organisée par le syndicat SUD-Rail et le Collectif national ASCT (CNA) a eu lieu du 9 au 11 mai, durant un week-end prolongé en France autour du 8 mai. Le mouvement a été motivé par des revendications portant sur l'augmentation de la prime de travail et une meilleure gestion des plannings, souvent modifiés à la dernière minute selon les grévistes.
Impact sur le service
Malgré un taux de grévistes élevé, notamment chez les contrôleurs de TGV atteignant parfois plus de 66% dans le Sud-Est, la SNCF a réussi à maintenir un service relativement normal. Plus de 90% des TGV ont circulé, et le service a été assuré en partie grâce à des volontaires formés pour remplacer les contrôleurs absents. Le trafic des trains régionaux (TER) et des trains de banlieue (Transiliens) a également connu peu de perturbations.
Stratégies de la SNCF
Face à la grève, la SNCF a mis en place un plan de transport dégradé, adoptant des unités de TGV de plus petite capacité afin de minimiser les perturbations dues à l'absence de contrôleurs. Cela s'est traduit par l'utilisation de trains pouvant transporter 500 passagers au lieu de configurations doubles pour certains trajets.
Réactions des syndicats
Sud-Rail a critiqué ce plan, accusant la SNCF d'essayer de minimiser la visibilité de la grève. Le syndicat prévoit de faire le point sur la situation en vue d'éventuels prolongements du mouvement la semaine suivante.
Dialogues et répercussions
Le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, a souligné les efforts de dialogue social avec plus de 35 réunions organisées, et a promis une meilleure anticipation des plannings de repos pour les contrôleurs, tout en refusant toute augmentation salariale. Cependant, cette approche n'a pas empêché une baisse des réservations anticipée pour cette période, conséquence des chancelleries de retard dues à la grève.
Perspectives
Par ailleurs, une autre mobilisation est prévue par la CGT-Cheminots pour juin, exigent des améliorations salariales et des conditions de travail. Ces mouvements pourraient affecter de nouveau le réseau, selon le déroulement des négociations en cours et l'évolution des revendications des différents syndicats impliqués.