Contexte et Condamnation
Boualem Sansal, écrivain franco-algérien de 80 ans, a été condamné le 27 mars par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d'Alger, à cinq ans de prison. Cette condamnation est principalement fondée sur des accusations d'atteinte à l'intégrité du territoire algérien. Les accusations découlent de ses déclarations dans un média français, où il aurait soutenu des allégations selon lesquelles l'Algérie aurait hérité de territoires marocains suite à la colonisation française.
L'Appel et les Répercussions
L'appel de Boualem Sansal contre cette condamnation a été annoncé le 2 avril par son avocat français, François Zimeray. Ce dernier a précisé que l'appel n'empêchait pas la possibilité d'une grâce présidentielle en vertu de l'article 91 de la Constitution algérienne. Cela intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie, exacerbées par la situation de Boualem Sansal.
Relations Franco-Algériennes
Deux jours après l'annonce de l'appel, un échange téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune a eu lieu. Cet échange visait à relancer le dialogue entre les deux pays, et le cas de Boualem Sansal a été évoqué en tant qu'élément clé de cette relance. Historiquement, les relations entre les deux pays ont été complexes, notamment en lien avec le soutien de la France à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, qui contrarie l'Algérie.
Perspectives Légales et Humanitaires
L’avocat de Boualem Sansal, mandaté par l’éditeur français Gallimard, a souligné l'innocence de son client face aux accusations relatives à la sûreté de l’État. Il a également plaidé pour un geste humanitaire afin de libérer l’écrivain en raison de son âge avancé. Le rétablissement des relations bilatérales pourrait potentiellement faciliter une résolution plus rapide et favorable du cas de Sansal, tout en contribuant à atténuer les tensions transnationales existantes.








