Les autorités péruviennes ont arrêté un homme présenté par les autorités argentines comme le commanditaire présumé d’un triple féminicide dont les faits ont été diffusés sur un réseau social fermé. Plusieurs autres personnes ont également été interpellées dans le cadre de l’enquête.

Contexte et découverte des victimes

Les corps de trois jeunes femmes, identifiées comme Morena Verdi et Brenda del Castillo, âgées de 20 ans, et Lara Gutiérrez, âgée de 15 ans, ont été retrouvés enterrés près d’une maison dans la grande banlieue sud de Buenos Aires. Les dépouilles ont été découvertes mercredi 24 septembre, cinq jours après la disparition des victimes. L’une des victimes était mère d’un enfant.

Enquête et modalités des faits

Selon les autorités provinciales, les trois femmes auraient été attirées en croyant se rendre à une fête. Les mêmes autorités indiquent qu’elles auraient subi des sévices avant d’être tuées, des images ou des séquences de ces faits ayant été diffusées en direct auprès d’un groupe fermé sur un réseau social, auquel auraient eu accès plusieurs dizaines de personnes. Les autorités ont déclaré que le crime aurait servi d’exemple au sein d’un groupe criminel impliqué dans le trafic de drogue.

Arrestations et localisation des suspects

La ministre argentine de la Sécurité a annoncé la capture, par la police péruvienne, de deux fugitifs liés à l’affaire, dont un homme connu sous le surnom de « Petit J ». Ce suspect, présenté comme de nationalité péruvienne et âgé d’environ 20 ans, est décrit par les autorités comme un individu impliqué dans des activités liées au trafic de drogue et visé par un mandat d’arrêt international. Un autre suspect interpellé au Pérou est identifié dans les communiqués comme Matias Ozorio, décrit comme le possible bras droit du premier.

Les autorités péruviennes ont indiqué que le premier suspect avait été localisé à proximité de Chilca, à bord d’un camion transportant du poisson, et retrouvé à l’intérieur de la cabine. La police a précisé que le suspect serait entré au Pérou en provenance d’Argentine en passant par la Bolivie, avec pour destination Trujillo. Les autorités ont mentionné l’utilisation d’outils technologiques pour la localisation. Au total, neuf personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête à ce stade.

Réactions et suite

Des manifestations ont eu lieu à Buenos Aires, rassemblant plusieurs milliers de personnes, à l’appel d’organisations qui luttent contre les violences de genre. Des proches des victimes ont exprimé leur indignation et évoqué le contexte social des disparues, certains estimant que des préjugés pouvaient affecter l’analyse des circonstances. Un membre de la famille a déclaré qu’il n’avait pas pu reconnaître l’un des corps en raison des sévices constatés.

Les autorités ont indiqué que l’enquête se poursuivait, avec des procédures judiciaires et des coopérations internationales entre les services d’enquête des pays concernés.