Résumé
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a indiqué avoir été informé par Interpol de l'arrestation d'un Palestinien surnommé Hicham Harb, identifié civilement comme Mahmoud Khader Abed Adra. Il est visé par des poursuites pour sa présumée participation à l'attentat de la rue des Rosiers à Paris. L'information a été rendue publique le 19 septembre 2025.
Arrestation et démarches
Selon les autorités françaises, l'arrestation a été effectuée par les autorités palestiniennes en Cisjordanie. Le PNAT a déclaré avoir reçu la notification par l'intermédiaire d'Interpol et a qualifié cette transmission d'"avancée procédurale".
Les autorités françaises et l'Autorité palestinienne travaillent conjointement à une procédure d'extradition. Aucune décision judiciaire relative à l'extradition n'avait été annoncée publiquement à la date de publication de cet article.
Identité et statut du suspect
Le mis en cause est présenté sous le surnom Hicham Harb et sous le nom civil Mahmoud Khader Abed Adra. Les sources indiquent un âge d'environ 70 ans. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis il y a une dizaine d'années et figure parmi les six personnes renvoyées en juillet devant une cour d'assises spéciale.
Faits reprochés et contexte historique
L'attentat visé s'est déroulé le 9 août 1982 dans le quartier du Marais à Paris, autour du restaurant Jo Goldenberg. Une grenade a été lancée à l'entrée du restaurant, suivie d'une fusillade visant des clients et des passants. Le bilan officiel fait état de six personnes tuées et de 22 blessés. Des éléments d'enquête et des décisions judiciaires ont attribué cette attaque au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR), groupe lié à Abou Nidal.
Procédures antérieures et autres personnes mises en cause
Parmi les six personnes renvoyées devant la cour d'assises spéciale, deux étaient déjà mises en examen : Abou Zayed et Hazza Taha. Abou Zayed avait été extradé vers la France en 2020 depuis la Norvège. D'autres personnes visées par des mandats d'arrêt étaient localisées à l'époque en Cisjordanie, en Jordanie et au Koweït.
Réactions et enjeux judiciaires
Des représentants du PNAT et des autorités politiques ont présenté l'arrestation comme susceptible de faciliter la comparution du suspect devant la justice française si une extradition est accordée. Des avocats des parties civiles ont estimé que l'arrestation pourrait permettre à la cour d'assises d'entendre un témoin mis en cause et d'examiner plus complètement les responsabilités.
Des conseils des mis en cause ont appelé à la prudence, rappelant que des arrestations antérieures n'avaient pas systématiquement conduit à des extraditions et qu'une procédure pourrait avoir des effets sur la détention d'autres personnes et sur le calendrier d'une audience devant les assises.
Situation en cours
À la date de publication, France et Autorité palestinienne continuent d'échanger sur la procédure d'extradition. Les éléments factuels présentés ici correspondent aux informations fournies par le PNAT, des déclarations officielles et des communiqués d'avocats intervenant dans le dossier.