Contexte de l'incident
Le 31 mai 2025, Hichem Miraoui, un quadragénaire d'origine tunisienne, a été assassiné à Puget-sur-Argens, dans le Var, par Christophe B., un homme de 53 ans vivant dans le même quartier. Ce meurtre a été rapidement qualifié de crime raciste par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau en raison des preuves circonstancielles et des propos partagés par le suspect.
Les événements
Dans la soirée du 31 mai, Christophe B., après avoir consommé de l'alcool, a tiré plusieurs coups de feu depuis sa voiture sur Hichem Miraoui, ainsi que sur le logement d'un voisin turc, blessant l'un des occupants. Par la suite, le suspect a diffusé plusieurs vidéos sur Facebook, où il exprimait des propos racistes et incitait à la violence contre certaines communautés. Il a notamment appelé à « se réveiller » et à « agir contre les islamiques ».
Le lendemain, vers 5h, Christophe B. a été appréhendé par les forces de l'ordre grâce à une opération menée par le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Ces actes, accompagnés de ses déclarations sur les médias sociaux, ont conduit le parquet de Draguignan à transférer l'affaire au Parquet national antiterroriste (Pnat).
Procédure judiciaire
Le 5 juin, Christophe B. a été présenté à un magistrat antiterroriste pour une mise en examen potentiellement incluse sous les chefs d'accusation d'assassinat terroriste et d'association de malfaiteurs à visée terroriste. Malgré la reconnaissance des faits, Christophe B. a nié toute motivation raciste ou terroriste, plaidant des tensions de voisinage.
Réactions et implications
La qualification par le Pnat est inédite pour un homicide lié à l'ultradroite, marquant un tournant dans la reconnaissance officielle des actes de terrorisme de cette nature. Le ministre de l'Intérieur, ainsi que le gouvernement tunisien, ont exprimé leur indignation face à cet acte.
En réaction, une marche blanche en mémoire d'Hichem Miraoui a été organisée pour le dimanche suivant à Puget-sur-Argens. Ce meurtre s'inscrit dans un contexte où les actes antimusulmans ont significativement augmenté en France.
Conclusion
Le cas d'Hichem Miraoui soulève des questions cruciales sur la radicalisation de l'ultradroite et la réponse judiciaire adéquate face à de tels actes. La décision de traiter cette affaire sous l'angle du terrorisme est un signal fort envoyé pour adresser la violence à motivation raciste et communautaire en France. Les développements de cette enquête pourraient avoir des implications significatives pour la gestion future de crimes similaires.