Faits
Mehdi Kessaci, âgé de 20 ans, a été tué par balle à Marseille alors qu'il se trouvait au volant de son véhicule. Les autorités ont indiqué qu'il n'était pas connu pour des activités liées au trafic de stupéfiants. Les enquêteurs ont décrit l'attaque comme l'œuvre d'auteurs se déplaçant à moto et l'ont qualifiée d'acte prémédité.
Enquête et hypothèses
Le procureur de la République à Marseille a déclaré que la victime n'avait « rien à voir avec le narcotrafic ». Les premiers éléments de l'enquête ont conduit les magistrats à privilégier l'hypothèse d'un crime visant à atteindre son frère, Amine Kessaci, militant engagé dans la lutte contre le narcotrafic. Les autorités ont présenté le meurtre comme un possible « crime d'intimidation » ou « assassinat d'avertissement ». Les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller les auteurs.
Obsèques et dispositif de sécurité
Les obsèques de Mehdi Kessaci se sont tenues avec un important dispositif de sécurité. Les forces déployées comprenaient des unités d'intervention, des véhicules blindés et des mesures de protection autour de la mosquée de Frais-Vallon et du cimetière Saint-Henri. La préfecture de police a coordonné ces mesures à la demande des autorités locales et de la famille, qui a souhaité limiter la présence de la presse lors des cérémonies.
Déclarations d'Amine Kessaci
Amine Kessaci, frère de la victime et président d'une association d'aide aux familles de victimes du narcotrafic, a publié une tribune affirmant qu'il ne se tairait pas face au narcotrafic. Il a dénoncé la violence des réseaux et demandé une intervention publique plus large, incluant le renforcement des services publics dans les quartiers, des moyens pour les enquêteurs et les forces de police, et un soutien accru aux familles de victimes.
Réponses institutionnelles
L'assassinat a provoqué des réactions de responsables politiques. Des ministres ont qualifié l'événement de signal d'alarme et annoncé un renforcement des moyens pour lutter contre le narcotrafic. Une réunion à l'Élysée consacrée à la mise en œuvre de la législation relative au narcotrafic et à la situation à Marseille a été organisée, réunissant des membres du gouvernement et des responsables de la police.
Contexte local et mobilisations
La famille Kessaci avait déjà été touchée par la mort d'un autre frère en 2020. Le meurtre a suscité des réactions dans le quartier de Frais-Vallon et au-delà : des dépôts de fleurs sur le lieu du crime, la tenue d'obsèques rassemblant des proches et la préparation d'une marche blanche ouverte au public. Des acteurs associatifs et des habitants ont fait part d'inquiétudes concernant l'emprise des réseaux de trafic et des demandes d'actions publiques visant la prévention, la scolarisation et la présence des services publics dans les quartiers.
Situation procédurale
Les enquêtes judiciaires et policières restent en cours. Les autorités ont indiqué qu'elles mobilisaient des moyens d'investigation pour identifier les auteurs et préciser les circonstances précises du passage à l'acte. Les suites judiciaires dépendront des résultats des perquisitions, des auditions et des éléments techniques recueillis par les services d'enquête.








