Contexte
Le 13 novembre, Mehdi Kessaci a été abattu à Marseille. Il était le frère d'Amine Kessaci, militant engagé contre le narcotrafic et placé sous protection policière. La famille a annoncé des obsèques à Marseille et a demandé qu'elles se déroulent en privé.
Enquête
Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a déclaré que la piste du "crime d'avertissement" était privilégiée tout en précisant que les investigations étaient au début. Il a indiqué que Mehdi Kessaci n'était pas connu des services de police et qu'il préparait le concours de gardien de la paix. Une enquête a été ouverte pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs.
Réunion à l'Élysée et décisions annoncées
Le président de la République a réuni, les 17 et 18 novembre, des responsables gouvernementaux et judiciaires pour faire le point sur la mise en œuvre de la loi dite "narcotrafic" et sur la situation à Marseille. Y ont participé, notamment, le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Justice, des ministres sectoriels, le procureur de Marseille, la future cheffe du parquet national anticriminalité organisée, ainsi que des responsables des forces de l'ordre.
Le président a demandé d'"amplifier" la lutte contre le narcotrafic. Les ministres Laurent Nuñez (Intérieur) et Gérald Darmanin (Justice) ont annoncé qu'ils se rendraient à Marseille pour rencontrer magistrats et policiers. Le chef de l'État a prévu de réunir de nouveau les acteurs de la lutte contre les trafics de drogue à l'Élysée "mi-décembre" et d'effectuer un déplacement à Marseille pour suivre la mise en œuvre des mesures.
Déclarations officielles
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a qualifié l'assassinat de "crime d'intimidation" et d'"un point de bascule". Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a appelé à s'inspirer des méthodes employées dans la lutte contre le terrorisme et a évoqué la nécessité d'une "unité nationale" pour affronter le narcotrafic.
Le procureur Nicolas Bessone a rappelé la prudence requise dans les investigations mais a indiqué que le contexte et les menaces pesant sur Amine Kessaci orientaient les magistrats vers l'hypothèse d'un acte destiné à intimider.
Pressions politiques et propositions
Le député et candidat aux élections municipales de Marseille Franck Allisio (Rassemblement national) a demandé l'instauration d'un état d'urgence pour la ville afin d'augmenter les pouvoirs opérationnels des autorités. D'autres responsables politiques et représentants locaux ont appelé à la mise en œuvre effective des moyens annoncés au-delà des déclarations publiques.
Dispositifs judiciaires et opérationnels
La réunion a abordé la montée en puissance de la loi "narcotrafic". L'Élysée a indiqué que le Parquet national anticriminalité organisée (Pnaco) devait être installé prochainement et serait compétent pour traiter les dossiers graves et complexes de criminalité organisée, sur le modèle d'autres parquets nationaux.
Suites attendues
Les autorités ont annoncé des déplacements et des réunions de suivi, des mesures de protection pour les proches et une attention renforcée aux enquêtes en cours. La famille a prévu une marche blanche qui se tiendra ultérieurement, sous protection policière.








