La police belge a procédé le mardi 18 novembre 2025 à dix-huit perquisitions et à l'interpellation de huit personnes dans le cadre d'une enquête portant sur un projet d'attentat visant le procureur du Roi de Bruxelles, Julien Moinil. Les opérations ont été menées principalement à Bruxelles et à Louvain (Brabant flamand). Les personnes interpellées sont actuellement auditionnées ; un juge d'instruction décidera des éventuelles mesures de détention.
Opérations et déroulement de l'enquête
Selon le parquet fédéral, la police fédérale avait été informée en juillet d'un soupçon de projet d'attentat contre le procureur. Une enquête de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, suivie au parquet fédéral, a été conduite pendant plusieurs mois et a mobilisé des moyens humains. Les perquisitions et interpellations ont eu lieu le mardi 18 novembre 2025, au terme de cette phase d'investigation. Le parquet précise qu'il n'est pas possible, à ce stade, de confirmer ou d'infirmer l'existence effective du complot.
Les personnes interpellées
Le parquet indique que les principaux suspects présentent des antécédents judiciaires liés au trafic de drogue organisé et seraient actifs au sein du milieu criminel albanais. Aucune identité n'a été rendue publique dans les communiqués disponibles. Les personnes interpellées font l'objet d'auditions ; le juge d'instruction appréciera la suite à donner, notamment la détention préventive.
Protection du procureur
Julien Moinil, nommé à la tête du parquet de Bruxelles en janvier 2025, est placé sous protection policière depuis l'alerte signalée en juillet. Le niveau de menace a été évalué par les autorités compétentes lors de l'alerte. Les mesures de protection sont traitées de manière confidentielle par les services chargés de la sécurité des personnes exposées.
Contexte
Le parquet rapproche l'affaire de la lutte contre le narcotrafic, activité pour laquelle Julien Moinil a exprimé une stratégie judiciaire ferme depuis plusieurs mois. Le narcotrafic en Belgique est lié à des tensions entre réseaux rivaux et à des épisodes de violence armée dans l'espace public. Des faits récents, dont une blessure d'un mineur à Anderlecht par des éclats de verre consécutifs à des tirs, ont été mentionnés par les autorités comme éléments du contexte sécuritaire.
La Belgique est également considérée comme un point d'entrée majeur pour certaines cargaisons de stupéfiants en Europe, en lien avec l'activité portuaire d'Anvers.
Suites judiciaires et mesures attendues
L'enquête se poursuit pour déterminer la réalité et l'ampleur du projet allégué. Le parquet et les autorités judiciaires poursuivront les investigations techniques et judiciaires. La procureure fédérale a appelé à renforcer la protection des magistrats et des forces de l'ordre, et des travaux législatifs visant à adapter les dispositifs de protection ont été annoncés au niveau ministériel.








