Faits principaux
Le 22 octobre 2025, les forces gouvernementales syriennes ont encerclé et engagé une opération contre un camp du nord-ouest de la Syrie, dans la région de Harem, près de la frontière turque. Le camp abritait un groupe se désignant comme « Firqat al Ghouraba » (le groupe des étrangers), dirigé par Omar Diaby, connu aussi sous le nom d'Omar Omsen.
Déroulement de l'opération
Les autorités syriennes ont annoncé l'encerclement du camp et le lancement d'une opération visant à arrêter des ressortissants français réclamés par la France. Le commandement local a déclaré avoir demandé la reddition du chef du groupe, qui aurait refusé et se serait retranché.
Selon des témoignages, des renforts et des véhicules équipés de mitrailleuses ont été acheminés vers la zone et des explosions ont été entendues. Un membre du groupe présent sur place a indiqué que les affrontements avaient commencé après minuit et se poursuivaient, et a précisé que le camp abritait des femmes et des enfants. Il a également affirmé que le gouvernement français aurait demandé la remise de deux personnes du groupe.
Accusations portées et éléments avancés par les autorités
Les autorités syriennes ont accusé la direction du camp d'avoir enlevé une fillette et d'utiliser des civils comme boucliers. Le commandant des forces de la sécurité intérieure de la province d'Idlib a indiqué que les forces encerclaient entièrement le camp en réponse au refus de reddition et aux tirs dirigés contre les forces gouvernementales.
Chef du groupe et antécédents
Omar Diaby (alias Omar Omsen) est décrit comme l'auteur d'activités de recrutement en Syrie et fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par la justice française. Les États-Unis l'avaient qualifié en septembre 2016 de "terroriste international". Des sources sécuritaires françaises ont estimé dans le passé que le groupe comptait une petite cinquantaine de personnes.
Omar Diaby a eu des altercations antérieures avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Il a été arrêté en août 2020 et libéré en février 2022, sans que des éléments publics détaillent les motifs ou les conditions de ces décisions.
Contexte régional et évolution politique
La guerre civile syrienne, déclenchée en 2011, a attiré des combattants étrangers parmi lesquels des ressortissants français. En décembre 2024, une coalition islamiste dirigée par Ahmed al-Charaa a pris le pouvoir dans certaines zones et a dissous ou réorganisé des structures armées telles que HTS, provoquant des réajustements au sein des groupes armés présents dans le nord-ouest syrien.
En décembre 2024, le procureur antiterroriste français Olivier Christen a fourni un bilan chiffré des ressortissants français partis en Syrie dans les années 2000: environ 1 500 départs, dont 390 revenants en France, 500 décédés, une part située dans l'enclave d'Idlib, environ 150 détenus ou retenus dans le nord-est syrien et en Irak, et plusieurs centaines de cas non localisés.
Situation au moment du rapport
Au moment des premières informations partagées le 22 octobre 2025, les affrontements étaient décrits comme en cours et la situation restait en évolution. Le camp abritait des combattants et des membres de leurs familles; des observateurs locaux ont signalé la présence d'opérations militaires et d'explosions dans la zone.








