Résumé de l'incident
Une attaque à l'arme blanche a eu lieu à Marseille le 2 septembre 2025. Un homme, armé de deux couteaux et d'une matraque, a blessé plusieurs personnes dans le centre-ville avant d'être abattu par des agents des forces de l'ordre. Selon le procureur de la République de Marseille, l'auteur a crié des phrases au cours de sa succession d'attaques, dont « Allah Akbar » et « moi aussi je veux mourir ». Une conférence de presse a été tenue le 3 septembre 2025 par le procureur Nicolas Bessone.
Déroulement rapporté
D'après les éléments présentés par le parquet, l'homme est d'abord entré dans un hôtel où il a blessé le colocataire dans une chambre, puis a frappé le réceptionniste. En sortant de l'établissement, il a blessé le fils du gérant de l'hôtel et a porté un coup avec une barre de fer à une autre personne qui tentait de le désarmer. Il est ensuite entré dans un snack, où il a tenté d'attaquer le gérant. Après une fuite, une patrouille de police est intervenue ; les policiers ont fait usage de leurs armes et l'assaillant est décédé malgré les tentatives de réanimation.
Victimes et prise en charge
Cinq personnes ont été blessées au cours de l'attaque. Le procureur a indiqué que, au moment de ses déclarations publiques, aucune des victimes n'était en danger de mort. Le réceptionniste de l'hôtel a été hospitalisé en premier et son état s'est stabilisé selon les autorités.
Identité et profil de l'auteur
Le procureur a identifié l'auteur comme étant Abdelkader Dibi, de nationalité tunisienne, âgé de 35 ans et en situation régulière en France selon les déclarations officielles. Il était connu des services de justice pour des faits antérieurs, notamment une condamnation pour violences avec arme commises sur un membre de sa famille en 2023 à La Rochelle.
Les autorités ont précisé qu'après un incident survenu fin juin dans une mosquée de Sète, où il avait tenu des propos à caractère antisémite, un examen avait été effectué. Ce criblage a conduit les magistrats à estimer que l'individu « n'apparaissait pas radicalisé » mais présentait des troubles psychiatriques. Les enquêtes ont également mentionné des problèmes d'addiction à la cocaïne et à l'alcool ainsi que des difficultés personnelles, notamment une rupture récente.
Enquête judiciaire et procédure
Le parquet national antiterroriste a indiqué qu'il ne souhaitait pas, à ce stade, se saisir du dossier. Le procureur de Marseille a précisé qu'une enquête judiciaire était en cours pour préciser les circonstances de l'attaque et l'usage des armes par les forces de l'ordre. Il a estimé que l'usage des armes par les policiers « paraît légitime » et a indiqué que la légitime défense était fortement envisagée au regard des éléments objectifs présentés. Les policiers impliqués ont été entendus dans le cadre d'auditions libres.
Des suites judiciaires étaient prévues pour des faits antérieurs : l'auteur devait être jugé devant le tribunal judiciaire de Montpellier pour les propos tenus lors de l'incident de Sète.
Constations matérielles
Les forces de l'ordre ont relevé six douilles sur les lieux et ont indiqué que l'assaillant avait été atteint par plusieurs projectiles. Le procureur a précisé que l'assaillant avait été touché par cinq balles.
Éléments en cours de vérification
L'enquête se poursuit afin de préciser le nombre d'agents ayant fait usage de leurs armes, les circonstances précises de chaque blessure et les modalités exactes du déroulement. Aucune qualification définitive des faits sur le plan pénal n'avait été rendue publique au moment des déclarations citées.