Contexte et Chronologie des Attaques de Drones
Dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 juin, une attaque de drones menée par la Russie a causé la mort d'au moins cinq personnes dans la région de Tchernihiv, au nord de l'Ukraine. Parmi les victimes, on compte deux femmes et un enfant d'un an. Ces frappes ont endommagé des bâtiments résidentiels dans la localité de Prylouky, selon les déclarations de Viatcheslav Tchaus, chef de l'administration de la région, partagées sur Telegram. Six blessés ont également été hospitalisés.
Répercussions Régionales
Simultanément, à Kharkiv, proche de la frontière russe, les attaques de drones ont fait 18 blessés, y compris des enfants et une femme de 93 ans, selon le gouverneur Oleg Synegoubov. Un incendie causé par les attaques a endommagé plusieurs immeubles d'habitation. Dans le sud, une frappe de drone a gravement blessé un septuagénaire dans un minibus civil à Mykolaïv. De plus, dans la région partiellement occupée de Kherson, 120 000 personnes ont été privées d'électricité en raison des dégâts aux infrastructures électriques.
Position Internationale et Réaction des Leaders
Cette intensification des frappes de drones en Ukraine survient après un appel téléphonique entre l’ancien président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine. Trump a prévenu, sur son réseau social Truth Social, que la Russie prévoyait une riposte aux attaques ukrainiennes ayant récemment ciblé des aérodromes russes et endommagé plusieurs bombardiers militaires.
L'offensive russe à grande échelle en Ukraine, commencée en février 2022, a entraîné la destruction massive de villes et villages, avec des milliers de civils et militaires tués ou blessés des deux côtés. La Russie contrôle actuellement environ 20% de l'Ukraine, y compris la Crimée, annexée en 2014.
Défis Diplomatiques et Négociations
Des discussions entre Kiev et Moscou, encouragées par Washington et tenues à Istanbul, n'ont pas abouti à des avancées significatives vers un cessez-le-feu. La délégation russe a posé des conditions, qualifiées d'ultimatums inacceptables par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. En parallèle, le leader nord-coréen Kim Jong-un a réaffirmé son soutien inconditionnel à la position russe dans ce conflit.
La situation reste tendue, avec des échanges de prisonniers prévus pour le week-end suivant, après un précédent échange en mai. L'Ukraine continue de demander un cessez-le-feu inconditionnel, rejeté par le Kremlin qui soupçonne de telles initiatives de permettre à l'Ukraine de se renforcer militairement avec l'aide de l'Ouest.