Contexte de l'attentat
Le 22 juin 2025, un attentat suicide a été mené contre l'église Saint-Elie, située dans le quartier de Dwelaa à Damas, en Syrie. Cette attaque a causé au moins 20 morts et a blessé 52 autres personnes. Les autorités syriennes ont attribué l'attentat à un membre du groupe jihadiste État islamique.
Déroulement de l'attaque
Selon le ministère de l'Intérieur syrien, un assaillant affilié à l'État islamique est entré dans l'église pendant une messe, a ouvert le feu sur les fidèles, puis s'est fait exploser à l'aide d'une ceinture d'explosifs. Certains témoins ont rapporté la présence d'un second tireur présumé, mais ces informations restent à être confirmées. L'attentat a causé une panique générale, endommageant sévèrement l'intérieur de l'église où des débris, ainsi que des icônes, ont été dispersés par l'explosion.
Réactions nationales et internationales
L'attentat a suscité une ferme condamnation de la part des Nations unies ainsi que de plusieurs pays dont la France, la Grèce et les États-Unis, qui ont appelé à la protection des minorités religieuses au sein des nouvelles autorités syriennes.
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a exprimé son indignation et a exigé une enquête approfondie, appuyée par Tom Barrack, l'émissaire américain, qui a fermement condamné la violence qualifiée d'acte lâche et inacceptable. Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé, dans cet acte, une tentative désespérée de déstabilisation nationale, visant principalement la communauté chrétienne de Syrie.
Contexte politique
Cet attentat survient dans un contexte politique tendu, quelques mois seulement après le renversement de l'ancien président syrien Bachar al-Assad par des forces dirigées par des islamistes radicaux le 8 décembre 2024. Ahmed al-Charaa, nouveau président en place depuis janvier 2025, fait face à des défis majeurs pour assurer la sécurité intérieure et renforcer la coexistence nationale alors que l'État islamique, bien que largement défait en 2019, continue de mener des attaques sporadiques à travers des cellules dormantes.
Les incidents récents soulignent la persistance de la menace jihadiste en Syrie, en dépit des opérations sécuritaires continues contre les cellules de l'État islamique autour de Damas et dans d'autres régions comme Alep. Des tentatives d'attaques ont été déjouées ces derniers mois, mais l'attentat de l'église Saint-Elie démontre toujours un niveau préoccupant de vulnérabilité sécuritaire.
Conclusion
L'attentat du 22 juin 2025 à Damas met en lumière les défis sécuritaires continus auxquels fait face le gouvernement syrien post-Assad, dans sa lutte contre l'État islamique et d'autres menaces terroristes, et appelle à une réaffirmation de l'engagement international pour stabiliser la région et protéger ses minorités.