Augmentation des infractions en 2024
En 2024, le nombre de crimes et délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux a franchi la barre des 9 350 faits recensés, marquant une hausse de 11 % par rapport à l'année précédente. En plus des crimes et délits, 6 985 contraventions pour des motifs similaires ont été enregistrées, portant le total des infractions à plus de 16 000 pour l'ensemble du territoire.
Répartition des infractions
Les infractions à caractère raciste ont été principalement des injures publiques (52 %) et des menaces ou chantages (20 %). Les discriminations et provocations comptaient pour 10 % des actes. Les atteintes aux biens (5 %) et les atteintes à la vie et aux violences (6 %, dont cinq homicides) étaient relativement moins fréquentes. Du côté des contraventions, 98 % concernaient des injures non publiques.
Profil des victimes et des suspects
En 2024, il y a eu 9 700 victimes déclarées de crimes et délits à caractère raciste. Les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans, ainsi que les étrangers issus de pays africains étaient surreprésentés parmi les victimes. Environ 5 000 personnes ont été mises en cause, dont plus de la moitié avaient entre 25 et 54 ans.
Répartition géographique
Le phénomène était plus marqué à Paris, où le taux de crimes ou délits à caractère raciste était de 3 à 4 fois supérieur à la moyenne nationale. Ce taux élevé pourrait être partiellement attribué à l'attractivité de la capitale, notamment en termes de travail et de tourisme.
Comparaison avec 2023
La hausse notée en 2024 est moins significative que celle de 2023, où les infractions avaient augmenté de 30 % dans un contexte de tensions géopolitiques au Proche-Orient. Sur une période de deux ans, la hausse cumulée atteint 44 %.
Conclusion
Le rapport publié par le service statistique du ministère de l'Intérieur souligne que l'augmentation des crimes et délits reflète à la fois une évolution du phénomène et une meilleure déclaration et prise en compte de ces actes par les services de sécurité.