Contexte
Fin 2024, le Parlement australien a adopté une loi interdisant l'accès à certaines plateformes de réseaux sociaux aux personnes de moins de 16 ans. La loi vise notamment des services tels que TikTok, X, Facebook et Instagram. La mise en œuvre du contrôle d'âge est prévue pour la fin de l'année.
Demande d'auto-évaluation
Le 24 septembre 2025, la commissaire à la sécurité en ligne, Julie Inman Grant, a demandé à 16 plateformes de procéder à une auto-évaluation et de présenter des arguments en faveur d'une éventuelle exemption à la mesure. Les plateformes concernées incluent la messagerie WhatsApp (Meta), les services de diffusion en direct Twitch et Kick, les boutiques et plateformes de jeux Steam et Roblox, le forum Reddit et le site de partage d'images Pinterest.
La Commission à la sécurité en ligne a indiqué qu'elle se concentrerait en priorité sur les plateformes qui comptent le plus grand nombre d'utilisateurs, afin de traiter d'abord les cas les plus susceptibles d'avoir un impact substantiel sur les mineurs.
Positions des plateformes
Un porte-parole de Roblox a déclaré que la plateforme ne constituait pas un réseau social et a précisé que les utilisateurs ne peuvent pas télécharger de photos ou de vidéos du monde réel ni partager des actualités sur le service. Selon ce porte-parole, Roblox a achevé son processus d'auto-évaluation et maintient sa position selon laquelle la plateforme relève des jeux en ligne et devrait être exemptée.
Roblox a également indiqué accepter de vérifier l'âge de ses utilisateurs et s'engage à mettre en place des mesures de protection supplémentaires d'ici à la fin de 2025.
Sanctions et mesures complémentaires
La Commission à la sécurité en ligne détient le pouvoir d'infliger des amendes pouvant atteindre 49,5 millions de dollars australiens (environ 28 millions d'euros) aux entreprises en infraction. Le régulateur a également présenté des mesures visant à protéger les enfants contre des contenus qualifiés de « légaux mais horribles » sur Internet, notamment en ciblant l'accès à la pornographie et les systèmes de conversation automatisés susceptibles de générer des messages à caractère sexuel.
Suite de la procédure
La Commission attend désormais les arguments des plateformes qui souhaitent solliciter une exemption. Aucune échéance globale pour la décision finale n'a été précisée au-delà des engagements annoncés par certaines entreprises concernant la vérification des âges.