Résumé
Le Premier ministre François Bayrou a déclaré, lors d'une interview sur RTL, que la présidentielle de 2027 « n'est pas dans [son] objectif aujourd'hui » et qu'il ne sollicitait pas le vote de confiance prévu à l'Assemblée nationale pour « préparer un autre acte ». Le scrutin de confiance est programmé pour le 8 septembre 2025. Il a expliqué engager la responsabilité de son gouvernement afin de débattre de la situation de la dette publique.
Déclarations sur l'élection présidentielle
Lors de l'entretien, François Bayrou a affirmé : « Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle. Ça n'est pas dans mon objectif aujourd'hui. » Il a ajouté que cette éventualité restait « toujours possible » mais que « ça n'est pas [son] plan ». Il a précisé qu'il ne sollicitait pas le vote de confiance pour « obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte ». Le Premier ministre a rappelé qu'il s'était déjà présenté aux élections présidentielles de 2002, 2007 et 2012.
Vote de confiance et arguments avancés
François Bayrou a expliqué qu'il engageait la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale pour attirer l'attention sur l'évolution des finances publiques, notamment sur l'endettement. Il a distingué la notion d'austérité d'un « ralentissement des dépenses », estimant que l'absence de maîtrise conduirait à une augmentation de la dette. Il a déclaré avoir pris le risque du vote de confiance pour souligner l'importance de la question.
Conséquences institutionnelles et succession éventuelle
Plusieurs formations politiques ont annoncé qu'elles voteraient contre la confiance. Des analystes ont indiqué que cette configuration pourrait conduire à la chute du gouvernement lors du vote du 8 septembre 2025. François Bayrou a déclaré qu'il pourrait assurer la gestion des affaires courantes si son gouvernement perdait le vote, en rappelant que « il n'y a jamais d'interruption du gouvernement en France ». Interrogé sur un éventuel successeur à Matignon, il a refusé d'indiquer un nom.
Contexte politique et sondages
Le déroulement du vote s'inscrit dans un contexte de consultations entre formations politiques et d'appels à la responsabilité de la part du chef de l'État. Un sondage réalisé par Verian pour Le Figaro Magazine, cité dans les comptes rendus médiatiques, donne 15 % de confiance à Emmanuel Macron et 14 % d'opinions favorables pour François Bayrou ; la confiance exprimée à l'égard du Premier ministre y est également indiquée à 14 %, en recul par rapport aux mesures précédentes.
Chronologie des faits cités
- 5 septembre 2025 : interview de François Bayrou sur RTL au cours de laquelle il a publié ses déclarations sur 2027 et le vote de confiance.
- 8 septembre 2025 : vote de confiance programmé à l'Assemblée nationale.
Sources : déclarations publiques de François Bayrou lors d'entretiens radiophoniques et télévisés, communiqués et comptes rendus médiatiques, sondage Verian pour Le Figaro Magazine.