Résumé
Le 2 septembre 2025, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a annoncé que la Belgique reconnaîtra l’État de Palestine lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies prévue du 9 au 23 septembre. L’annonce a été faite par un message publié sur la plateforme X et s’inscrit dans une initiative conjointe portée notamment par la France et l’Arabie saoudite.
Modalités et conditions
Le gouvernement belge a indiqué que la reconnaissance interviendra dans le cadre d’une initiative diplomatique collective et qu’elle sera conditionnée à deux éléments : la libération de tous les otages détenus par le Hamas et l’arrêt de toute gestion exercée par le Hamas sur les territoires palestiniens, selon la déclaration du ministre. Plusieurs communications officielles et comptes rendus de presse ont précisé qu’il s’agit d’une reconnaissance politique à l’Assemblée générale, alors que l’acte administratif national (mentionné comme un arrêté royal dans certains documents) serait formalisé une fois les conditions évoquées remplies.
Mesures annoncées
Le ministre a présenté un ensemble de mesures au plan national visant à exercer une pression diplomatique et économique sur le gouvernement israélien. Les mesures annoncées comprennent, selon les déclarations publiées :
- interdiction d’importation de produits issus des implantations israéliennes en Cisjordanie (colonies) ;
- suspension ou révision de la participation d’entreprises israéliennes à des marchés publics belges ;
- réduction de certains services consulaires pour des résidents des localités qualifiées d’implantations ;
- interdictions d’entrée et classement de plusieurs personnes comme persona non grata, incluant des responsables et des colons signalés comme violents ainsi que des dirigeants du Hamas ;
- menaces éventuelles de poursuites judiciaires et restrictions de survol/transit ;
- engagement à soutenir, au niveau européen, des mesures complémentaires mentionnées dans les communiqués (suspension d’accords ou de programmes de coopération bilatérale et pause de programmes de recherche communs), sous réserve de décisions coordonnées au sein de l’Union européenne. Les annonces font référence à un total de douze types de sanctions ou mesures au niveau national.
Débat politique interne
Plusieurs comptes rendus indiquent que la décision n’a pas fait l’unanimité au sein de la coalition gouvernementale belge. Des responsables de partis identifiés comme N-VA et MR ont exprimé des réserves ou des réticences lors des échanges internes rapportés. Des comptes rendus de presse décrivent un long processus de négociation interne aboutissant à un compromis présenté par le cabinet du ministre des Affaires étrangères.
Contexte international
Les communiqués mentionnent que la décision belge s’inscrit dans un mouvement diplomatique rassemblant plusieurs pays occidentaux ayant annoncé leur intention de reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale (France, Royaume-Uni, Canada, Australie, entre autres). Les articles citent par ailleurs que, parmi les États membres de l’ONU, une majorité a déjà reconnu l’État proclamé par les dirigeants palestiniens en exil à la fin des années 1980; certains comptes rendus indiquent des chiffres autour de 145–147 États reconnaissants. Les annonces belges interviennent dans le contexte des hostilités entre Israël et le Hamas et des tensions internationales liées à la situation à Gaza et en Cisjordanie. Des sources citées dans les articles rappellent des événements et des bilans publiés antérieurement, notamment un décompte attribué à l’AFP sur les victimes de l’attaque du 7 octobre 2023 et des bilans communiqués par les autorités sanitaires de Gaza.
Prochaines étapes
Selon les communications ministérielles, la reconnaissance politique sera exprimée lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies. La mise en œuvre administrative et l’entrée en vigueur des mesures nationales et européennes annoncées dépendront de décisions ultérieures, de la coordination avec des partenaires européens et de la réalisation des conditions posées par le gouvernement belge.
Engagements complémentaires
Le ministre a aussi indiqué que la Belgique soutiendrait des initiatives de reconstruction pour les territoires palestiniens et renforcerait des actions de prévention et de répression de l’antisémitisme sur son territoire, en mobilisant services de sécurité et représentants des communautés concernées.
Sources : communiqués et déclarations du ministre des Affaires étrangères belge diffusés sur la plateforme X et comptes rendus de presse nationaux et internationaux publiés le 2 septembre 2025.