Le 14 décembre 2025, le Hamas a confirmé la mort de Raed Saad, commandant de sa branche armée, tué lors d'une frappe israélienne dans la bande de Gaza.
Contexte
Les autorités israéliennes ont présenté Raed Saad comme un haut responsable de la branche militaire du Hamas, le qualifiant d'« un des architectes » des attaques du 7 octobre 2023 et de responsable du quartier général de la production d'armes de la branche armée. Les autorités israéliennes ont également indiqué qu'il était un proche collaborateur de Marwan Issa et l'ont décrit comme l'un des derniers officiers supérieurs encore présents dans la bande de Gaza.
Déroulement de l'attaque
Les autorités israéliennes ont déclaré que la frappe visait un véhicule circulant sur la route côtière de Rashid, dans la partie de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Selon ces déclarations, l'opération a entraîné la mort de plusieurs personnes sur place et des blessés. Certaines sources locales ont signalé quatre morts et plus de vingt blessés. Des images de l'attaque contre le véhicule ont été diffusées par les autorités ayant mené l'opération.
Le gouvernement israélien a indiqué que l'ordre d'abattre Raed Saad avait été donné en lien avec l'activation d'un engin explosif qui aurait blessé des soldats israéliens, et qu'il s'était déplacé à la surface dans la partie ouest de la ville de Gaza avant d'être visé.
Réactions
Le Hamas a qualifié l'attaque de nouvelle violation de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur en octobre et a averti que des assassinats ciblés récents mettaient en danger la viabilité de la trêve. Khalil al-Hayya, négociateur en chef du Hamas, a appelé les médiateurs, en particulier le principal garant de l'accord, le président Donald Trump, à contraindre Israël à respecter et appliquer le cessez-le-feu.
Des funérailles ont eu lieu à Gaza et ont rassemblé un grand nombre de participants, selon des comptes rendus locaux.
Déclarations militaires et diplomatiques
Les Forces de défense israéliennes ont déclaré que l'élimination de Raed Saad réduisait la capacité du Hamas à reprendre des opérations militaires. Le Premier ministre et le ministre de la Défense israéliens ont fait état d'une action décidée en réponse à des activités hostiles attribuées au responsable.
Le Hamas a affirmé avoir le droit de détenir des armes et a indiqué être éventuellement ouvert à des propositions pour conserver une part de son armement, tout en réaffirmant que les attaques contre ses responsables constituent des violations de la trêve.
Impact sur le cessez-le-feu
Les deux parties ont présenté des évaluations opposées de l'incident: Israël a décrit l'opération comme une action visant à empêcher des activités militaires, tandis que le Hamas a estimé que la frappe menaçait la stabilité de l'accord de cessez-le-feu. Plusieurs observateurs et acteurs impliqués dans les médiations ont été appelés à intervenir par les représentants du Hamas afin d'assurer le respect des dispositions de la trêve.








